Selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux immobiliers, qui remontent légèrement depuis juillet, ont atteint en septembre la barre des 3%, dans un contexte de reprise de l’activité, notamment dans l'ancien, et ce malgré l'absence des primo-accédants, toujours privés d'accès au marché.

Chaque mois, Crédit Logement, organisme qui garantit environ 30% de l’ensemble des crédits immobiliers distribués en France, s’appuie sur ses statistiques pour fournir un état complet du marché des crédits immobiliers.

Comme les autres observateurs, l’organisme constate que « depuis juillet, les taux remontent doucement. Il ont ainsi repris 11 points de base en trois mois, mais sans franchir le seuil des 3% dans l’ensemble. » En moyenne toutefois, cette barre des 3% (hors assurance) a été atteinte en septembre, avec une légère différence entre dans les crédits affectés à un achat de bien dans le neuf (2,95%) et dans l’ancien (3%).

Le pourcentage de la production de nouveaux crédits servie à un taux inférieur à 4% a atteint le mois dernier 96,2%, un pourcentage comparable aux mois précédents. C’est plus spécifiquement la part comprise entre 3,5% et 4% qui augmente : 18,5% en septembre après 15,4% en août et 11,9% en juillet. Pour autant, commente Crédit Logement, « les taux des crédits immobiliers restent particulièrement bas, à des niveaux jamais observés par le passé, hormis le mois de juin 2013. »

Les primo-accédants toujours absents

La durée moyenne des prêts est stable, à 203 mois, mais reste également relativement basse. Une statistique qui tend à confirmer que les primo-accédants, qui empruntent en général sur des durées plus longues, restent relativement absents du marché. En effet, malgré des conditions de crédits toujours bonnes, « les ménages les plus jeunes et les plus modestes ne peuvent plus rentrer sur les marchés en l’absence du ticket d’entrée que le PTZ+ représentait pour eux auparavant », commente Crédit Logement.

Comment expliquer, dans ce cas, le recul du niveau moyen d’apport personnel (–5,5% depuis le début de l’année, par rapport à 2012) ? Le phénomène s’explique par le bas niveau des taux d’intérêt qui, selon Crédit Logement, « incite toujours à l’économie d’apport personnel ».

Conséquence : la production de nouveaux crédits poursuit son redressement, constaté depuis le début de l’année 2013, même si le marché est encore loin d’avoir retrouvé son rythme de croisière : « [Le redémarrage du marché intervenu en septembre] a été moins marqué que les années précédentes » constate d’ailleurs Crédit Logement.

En septembre, le volume de production de nouveaux crédits (en rythme annuel) a progressé de 15,9%, tout comme le nombre de prêts bancaires accordés (+4,8%). C’est surtout vrai dans l’ancien, et c'est un petit événement : « pour la première fois depuis 18 mois », note Crédit Logement, le nombre de prêts accordés pour ce type d’opérations a en effet progressé en septembre de 3,3% sur un an.