Selon des chiffres actualisés mercredi par l'Association française des sociétés financières (ASF), les crédits à la consommation ont stagné en 2023. La crise du marché des prêts personnels est à peine contrebalancée par le financement automobile.

« Si le marché est plombé par l'effondrement des prêts personnels et l'essoufflement des crédits affectés (à l'achat d'un bien ou d'un service, NDLR), la montée des financements automobiles par location (avec ou sans option d'achat) aura permis d'atténuer la baisse de la production », a indiqué l'ASF dans un communiqué.

Le volume de nouveaux crédits à la consommation accordés en 2023 s'élève à 49,3 milliards d'euros, soit un recul de 0,8% sur un an.

Ces chiffres prennent en compte les opérations de location sans option d'achat auprès des particuliers (opérations de LLD qui ne sont pas du crédit à la consommation). Sans ces opérations, la baisse de l'activité est de -2,7%, a souligné mercredi l'ASF.

Les opérations de location avec option d'achat (LOA) connaissent un fort développement pour le financement de voitures neuves (+9,7%) et restent stables pour les véhicules d'occasion.

« Désormais, 28% des voitures particulières d'occasion sont financées par LOA, contre seulement 14% en 2019 », indique l'association.

Baisse des prêts personnels

A l'inverse, les prêts personnels (crédits à la consommation non affectés à un bien en particulier) sont en nette baisse sur l'année, de 22,8%, « bridés par les tensions liées au taux de l'usure, malgré les mesures de mensualisation », selon l'ASF.

Ces produits sont, depuis l'amorce de la hausse des taux d'intérêt des banques centrales pour contrer l'inflation, beaucoup moins rentables pour les banques et autres acteurs de ce marché, qui sont devenus plus sélectifs.

Les crédits renouvelables connaissent eux une légère accélération (+5,6%). L'ASF rassemble quelque 250 entreprises du crédit-bail mobilier et immobilier, de l'affacturage, et d'autres services associés.