Grâce à des taux historiquement bas, 2013 a été l’année de la renégociation de prêt immobilier. Dans son 19e observatoire du crédit immobilier, Meilleurtaux affirme que près d’un emprunteur sur deux peut encore faire baisser le coût de son crédit en 2014, grâce à le renégociation et aux taux qui viennent de battre leur record historique.

Les courtiers en crédit immobilier sont unanimes : les taux ont atteint un nouveau record historique en mai 2014. Dans son 19e observatoire du crédit immobilier, le courtier Meilleurtaux rappelle que ce mois-ci plus de la moitié des prêts octroyés sur 20 ans bénéficient d’un taux inférieur ou égal à 3,30%. « Nous avons aujourd’hui atteint et même dépassé dans certains cas les précédents records de mai 2013, le coût de l’argent n’a donc jamais été aussi bon marché » explique dans un communiqué Hervé Hatt, président de Meilleurtaux.

Le retour de la renégociation

Avec ces taux bas, Meilleurtaux estime que c’est non seulement le moment d’acheter - par rapport à mars 2012, « le coût d’un crédit de 200.000 euros est en baisse de plus de 25% » selon le communiqué - mais affirme que les emprunteurs doivent également penser à renégocier leur crédit.

En 2013, les particuliers se sont empressés de renégocier leur crédit avant une possible remontée des taux : 29% des demandes reçues sur le site du courtier étaient en effet des demandes de renégociation. En 2014, elles ne représentent plus que 12% des demandes alors que « plus d’un emprunteur sur deux peut encore faire baisser le coût de son crédit » avance le communiqué. « Les taux atteints actuellement offrent de très bonnes perspectives à ceux qui avaient souscrit leur crédit dans les années 2011 et 2012 notamment ; la plupart n'ayant pas pu profiter des taux très bas de 2013 car l'amortissement de leur prêt était encore insuffisant » explique la porte-parole de Meilleurtaux, Maël Bernier.

Pour qu’une renégociation soit intéressante, le courtier rappelle que les taux actuels doivent être inférieurs de plus ou moins un point au taux souscrit. L’emprunteur doit également être dans la première moitié de son prêt, idéalement dans le premier tiers, et il doit accepter de changer de banque car peu d’établissements accordent une renégociation à leurs clients.

Lire par ailleurs : Prêts immobiliers : est-ce vraiment le moment de renégocier son taux ?

Maintien des critères d’octroi

Les établissements bancaires concurrents profitent des taux bas pour mener une politique de taux offensive et capter de nouveaux clients. Dans son 19e observatoire, le courtier indique n’avoir reçu « aucune notification d’assouplissement ou de durcissement des critères d’octroi » en 2014. Il constate, toutefois, une « évolution » des conditions : « Il est important de signaler le retour des financements à 110% dans certains cas bien précis, mais aussi et surtout des offres jeunes, avec notamment des enveloppes booster en complément du PTZ, ainsi que l’acceptation d’un endettement augmenté à 35% versus les 33% précédemment admis » précise Hervé Hatt.

En outre, pour attirer les meilleurs profils, les banques n’hésitent pas à proposer des taux encore plus bas aux revenus élevés et aux emprunteurs qui souscrivent à des produits complémentaires (assurance perte d’emploi, télésurveillance, épargne, etc.).