Si la conjoncture reste difficile pour le crédit aux entreprises et le crédit conso, elle semble s’améliorer légèrement pour les crédits à l’habitat. Pour la première fois en un an, les banques notent un léger desserrement des critères d’octroi. Et pour le deuxième mois consécutif, la demande progresse.

Chaque mois, dans son enquête mensuelle sur la distribution du crédit, la Banque de France interroge un échantillon de banques sur leur appréciation de l’évolution de la demande et des critères d’octroi en matière de crédit aux entreprises, de crédit immobilier et de crédit à la consommation.

En mai, pour le deuxième mois consécutif, la demande de crédits immobiliers semble repartir à la hausse. Plus aucune banque du panel n’évoque une diminution de la demande, alors qu’elles étaient encore 52% en mars dernier. Pour 69,1% d’entre elles, la demande est restée à peu près inchangée en mai par rapport à avril, et a augmenté quelque peu pour les 30,9% restants. Dans le même temps, 8,9% des banques évoquent un assouplissement de leurs conditions d’octroi, une première depuis juin 2012. Les autres considèrent qu’elles n’ont pratiquement pas changé, mais aucune qu’elles se sont durcies. Enfin, les banques ont eu tendance à baisser leurs marges sur les crédits accordés aux profils présentant un risque moyen, les laissant inchangées sur les prêts les plus risqués.

Une baisse de la demande des grandes entreprises

Le crédit à la consommation reste au point mort. Aucune banque ne note d’évolution notable en mai, que ce soit en matière de demande ou de critères d’octroi. Seul changement : les établissements ont légèrement augmenté leurs marges pour les profils les plus risqués.

En ce qui concerne enfin le crédit aux entreprises, les banques notent une légère baisse de la demande, qui touche plus les grandes entreprises que les PME. Toutes estiment avoir laissé inchangées leurs conditions d’octroi. Enfin, leurs marges ont tendance à baisser pour les profils moyennement risqués et restent les mêmes pour les profils à risque.