La nouvelle convention Aeras, dispositif facilitant l'accès aux prêts bancaires pour les personnes ayant ou ayant eu un grave problème de santé, doit être signée mardi et intègre des mesures supplémentaires comme la création d'un produit d'assurance de prêt.
La convention Aeras (s'Assurer, Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) concerne les personnes susceptibles de se voir refuser un prêt du fait de leur condition médicale. Sa signature doit associer, outre Christine Lagarde, ministre de l'Economie, ses collègues Xavier Bertrand (Santé) et Roselyne Bachelot-Narquin (Solidarités et Cohésion sociale) ainsi que des associations de malades, des banques et des assureurs.
Il aura fallu près d'une année de négociations pour que ces différentes parties parviennent à s'entendre sur la nouvelle mouture de cette convention, dont la première version avait expiré début 2010. Les négociations n'ont « pas été toujours faciles », a confié Christine Lagarde sur RTL, précisant que cette convention qui « peut beaucoup changer les choses » entrera en vigueur le 1er septembre.
Le nouvel accord prévoit que les assureurs étudient systématiquement la possibilité pour un emprunteur de souscrire une assurance standard, même s'il présente un risque aggravé de santé, c'est-à-dire qu'il souffre d'une maladie grave ou en a été atteint. A défaut, la convention prévoit la création d'un nouveau produit d'assurance de prêt, qui couvrira le décès mais aussi l'invalidité et ce, pour toutes les pathologies.
Un questionnaire médical unique
Autre nouveauté, la prise en compte par les assureurs des avancées de la médecine. Un groupe de travail réunira à cet effet les médecins des associations et des assureurs. Il sera doté de « 4 millions d'euros », selon Christine Lagarde. Le but est de parvenir à des diagnostics partagés, notamment en termes de probabilités, les assureurs s'engageant à prendre en compte les résultats. « Certains cancers dont on guérit maintenant totalement ne doivent pas être considérés comme des risques aggravés de santé », a ainsi souligné la ministre de l'économie. De plus, « toutes les compagnies d'assurance et institutions bancaires ont accepté un seul questionnaire » médical qui sera rempli par le médecin traitant et « servira de passeport » unique au malade pour les contacter.
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