Les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France ont poursuivi leur baisse au mois de novembre, pour s'établir à 2,38%, contre 2,50% un mois plus tôt, selon une étude publiée mardi.

Les taux des prêts du secteur concurrentiel se sont ainsi établis en moyenne à 2,44% pour l'accession dans le neuf et à 2,39% pour une acquisition dans l'ancien, détaille l'observatoire Crédit Logement/CSA. « Depuis le début de l'année 2014, les taux ont perdu 70 points de base. La descente des taux des prêts immobiliers à des niveaux qui ne s'étaient encore jamais observés par le passé fait écho à une diminution sans précédent du coût des ressources », commente l'observatoire.

Cette baisse est d'une ampleur comparable sur l'ensemble des marchés : celui de l'ancien, où les taux sont de 2,38% en novembre (contre 3,08% en décembre 2013), celui des travaux avec des taux à 2,36% (contre 3,12%) et enfin celui du neuf, où ils sont de 2,41% (contre 3,08%). « Sur le marché de l'ancien, alors que les prix ne reculent que de manière très modérée, la baisse des taux intervenue depuis la fin 2011 - soit 158 points de base au total - équivaut à une baisse des prix de 14,5% », selon l'étude.

La part des prêts à taux variable est tombée à 2,5% le mois dernier, contre 6,4% en 2013, ces formules étant désormais sans intérêt pour les emprunteurs, du fait de cette chute des taux fixes.

3,75 années de revenus en moyenne

Au mois de novembre, la durée des prêts s'est établie à 207 mois en moyenne (233 mois pour l'accession dans le neuf et 224 mois pour l'accession dans l'ancien) soit environ 4 mois de plus qu'au printemps. Toutefois « le coût des opérations reste élevé, à 3,75 années de revenus en novembre, dans un contexte de lente érosion des revenus des ménages » (-0,1% à fin novembre, pour les 12 mois écoulés, sur un an, après +0,3% en 2013, note l'observatoire.

« Dans le même temps, le niveau de l'apport personnel se dégrade encore, reculant de 3,7% pour les douze mois écoulés à fin novembre, sur un an, après -5,5% en 2013. Toutefois l'indicateur de solvabilité de la demande poursuit sa progression, bénéficiant de l'amélioration des conditions de crédit ». Ainsi, selon l'observatoire, « la remontée du coût des opérations et les évolutions des revenus des ménages affectent peu la solvabilité de la demande ».

Le nombre de prêts bancaires recule de 7% sur les douze mois écoulés à fin novembre, comparé aux douze mois antérieurs, tandis que la production de crédits diminue de 4,6% sur la période. Car avec des conditions de crédit exceptionnelles, les ménages augmentent le montant moyen des prêts utilisés, « sans avoir besoin de recourir à de nombreux (petits) prêts complémentaires », souligne l'observatoire.