Selon Empruntis, ce mois de juillet marque la fin de la chute des taux des crédits immobiliers en France, après 19 mois de baisse consécutifs. Pour le courtier, les taux ont retrouvé leur niveau d’avril 2013. L'Observatoire Crédit Logement, de son côté, note une reprise de la production de nouveaux crédits au 2e trimestre.

Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le marché des crédits immobiliers a repris des couleurs au 2e trimestre 2013. La production a augmenté de 35,3% entre avril et juin par rapport au 1er trimestre 2013, selon le tableau de bord trimestriel publié aujourd'hui. Toutefois, « le marché n'a pas encore retrouvé le niveau d'activité qui était le sien avant le déclenchement de la crise actuelle », nuance l'Observatoire. Sur un an, l’activité du marché des crédits recule encore de 7,6%.

Une première remontée des taux en juillet

Toujours selon l'Observatoire, le taux moyen des crédits immobiliers (neuf, ancien et travaux) a atteint 2,95% au cours du deuxième trimestre. Dans le détail, entre avril et juin, les taux pratiqués s’élèvent à 2,82% en moyenne sur 15 ans et 3,11% sur 20 ans. Toutefois, pour la première fois depuis janvier 2012, les taux sont à la hausse en juillet alors que le mois dernier, les taux des crédits immobiliers avaient atteint un plus-bas historique.

Le courtier en prêts immobiliers, Empruntis, constate une remontée des taux dans son dernier baromètre régional. La hausse concerne toutes les durées d’emprunt et toutes les régions mais reste limitée à 0,05%. Le taux moyen négocié par le courtier s’élève à 3,05% sur 15 ans et 3,40% sur 20 ans, contre respectivement 3% et 3,35% un mois plus tôt. « Nous sommes […] aujourd’hui à des niveaux de taux comparables à ceux d’avril 2013 » commente Maël Bernier, directrice de la communication d’Empruntis.

Selon les régions, quelques disparités demeurent : le Sud-Ouest reste la région où les taux pratiqués sont les plus bas (3% en moyenne sur 15 ans et 3,30% sur 20 ans) alors que le Nord est la région la moins favorable aux emprunteurs (3,15% sur 15 ans et 3,50% sur 20 ans). Toutefois, « les taux réservés aux meilleurs dossiers s’affichent toujours à des niveaux inférieurs à 3% pour les durées égales ou inférieures à 20 ans », précise Maël Bernier.