Le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, a affirmé lundi qu'il n'était « pas très favorable » à la création d'un registre national des crédits aux particuliers, aussi appelé fichier positif, destiné à lutter contre le surendettement.

« Dans mes discussions avec des associations de consommateurs, il n'y en avait quasiment pas, à l'exception d'une d'entre elles, qui y était favorable », a ajouté le ministre délégué, qui dit aussi attendre les avis des parlementaires.

Revenant sur la loi Lagarde, portant réforme du crédit à la consommation entrée pleinement en vigueur en 2011, Benoît Hamon a indiqué qu'il attendait pour fin septembre un rapport d'évaluation de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) et du Comité consultatif du secteur financier (CCSF). « Incontestablement, la loi Lagarde a apporté des améliorations », a-t-il souligné, précisant qu'« à l'aûne de cette évaluation, nous prendrons des décisions » qui figureront dans un projet de loi sur la consommation attendu pour le printemps 2013.

Revolving : plutôt un encadrement qu'une suppression

Parmi les pistes évoquées, le ministre délégué a notamment avancé la possibilité de découpler les cartes de fidélité et les crédits renouvelables. « A priori, il y aura un encadrement supplémentaire du crédit renouvelable, sauf si l'évaluation dont je disposerai justifie de la mise à l'écart définitive de ce produit-là », a-t-il également fait valoir. Le nombre de comptes de crédit renouvelable en France a déjà diminué de trois millions d'unités entre fin avril 2011 et fin avril 2012, selon des chiffres publiés la semaine passée par l'Association des sociétés financières (ASF), qui relie ce mouvement à la loi Lagarde.