Le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, reste « convaincu qu'il faut améliorer les choses » en matière d'encadrement du crédit à la consommation, malgré les constatations du rapport Athling qui dépeignent un secteur déjà modifié en profondeur.

« Je reste convaincu qu'il faut améliorer les choses », a expliqué M. Hamon lors d'un point de presse en marge d'un séminaire sur la finance responsable organisé par l'agence M&M Conseil. Pour le ministre, « il faut faire faire un progrès à l'encadrement » du crédit à la consommation en général et du crédit renouvelable en particulier.

Il a notamment mentionné la faible proportion d'établissements qui proposent systématiquement, en magasin, deux offres de crédit, l'une renouvelable l'autre amortissable, pour des montants supérieurs à 1.000 euros : 9% seulement, selon le rapport du cabinet Athling commandé par le ministre de l'Economie et publié lundi. La loi Lagarde, qui porte réforme du crédit à la consommation, impose en effet aux établissements de crédit de disposer d'une offre alternative au crédit renouvelable pour des montants supérieurs à 1.000 euros, mais pas de la proposer.

« Des trous dans la raquette »

Pour Benoît Hamon, « il y a encore des trous dans la raquette » et il faut notamment s'assurer que l'offre de crédit amortissable (avec un échéancier de remboursement défini à la signature) soit systématiquement proposée. Le ministre a également estimé qu'un éventuel abaissement du seuil de 1.000 euros, à partir duquel deux offres doivent être systématiquement disponibles, pourrait être examiné.

Il a enfin insisté sur le lien qui existe fréquemment, selon lui, entre le crédit renouvelable et le surendettement, ce qui incite à un renforcement de l'encadrement de ce produit.