Comme chaque mois, le courtier Empruntis publie ses baromètres régionaux des taux immobiliers. L’Ouest reste la région où les plus emprunteurs sont les plus favorisés, au contraire de la région parisienne, où la demande de crédits est encore faible.

A l’échelle nationale, le taux du marché s’établit, au 14 juin, à 4% pour un prêt sur 20 ans. Un chiffre stable par rapport au mois dernier. Une seule région affiche, pour cette durée, des taux moyens inférieurs : l’Ouest, à 3,95%. Le Sud-Ouest, la Méditerranée, Rhône-Alpes, l’Est et le Nord se situent, eux, dans la moyenne. « Les écarts entre régions sont toujours faibles », note d’ailleurs Maël Bernier, directrice de la communication d’Empruntis, dans un communiqué. Seule la région parisienne se distingue : bien qu’en légère baisse, le taux du marché se situe à 4,15%.

Dans le détail, on retrouve, ici et là, quelques rares augmentations. « Les régions Est et Méditerranée affichent des taux stables sur 20 ans, mais en faible hausse (0,05%) sur les durées courtes », cite à titre d’exemple Maël Bernier. Mais la tendance reste favorable pour la plupart des emprunteurs. « Pour peu que la demande de financement soit raisonnable, les établissements financiers continuent à accorder des crédits, voire même, au cas par cas, à proposer des taux plus faibles que ceux de notre baromètre », constate Maël Bernier. Les banques continuent même à consentir des efforts encore plus importants pour amener à elles les meilleurs dossiers, ceux qui possèdent une forte capacité d’épargne.

Demande en berne à Paris

Autre courtier pourvoyeur de statistiques sur les taux, Meilleurtaux.com a choisi de son côté de centrer son étude sur l’immobilier parisien, seule région où la demande de crédits ne remonte pas actuellement, malgré les taux bas. « En avril et en mai, le nombre de demandes de crédit immobilier est en hausse en moyenne de 14% par rapport à l’année dernière mais reste en recul de 2% à Paris », explique Sandrine Allonier, directrice des études économiques de Meilleurtaux, dans un communiqué. La raison en est bien connue : « le niveau élevé des prix [qui] reste un frein très important ».

Les Parisiens restent pourtant des « acheteurs hors norme », poursuit Meilleurtaux, disposant de plus de revenus (8.345 euros mensuels en moyenne, contre 4.986 euros ailleurs), de plus d’apport (175.955 euros contre 68.890 euros) et empruntant sur des durées moins longues (17,7 ans contre 18,9 ans) que les habitants des autres régions. Ils sont aussi plus nombreux à pratiquer l’investissement locatif ou à acheter des résidences secondaires. Mais le niveau des prix dissuade tout de même un ménage parisien sur deux d’acheter dans la capitale. « Reste à savoir si la baisse de la demande permettra une baisse des prix qui, combinée à ces bonnes conditions de financement, entraînerait une remontée du pouvoir d’achat immobilier à Paris », conclut Hervé Hatt, le patron de Meilleurtaux.