L'étude trimestrielle de l'Observatoire Crédit Logement-CSA confirme, pour le début de l'année 2016, la reprise de la production de crédits immobiliers, déjà amorcée en 2015. Elle concerne autant le financement de l'immobilier neuf que celui de l'immobilier ancien.

« Après un mois de janvier morose, le marché s’est ressaisi dès février » constate l'étude de l'observatoire Crédit Logement-CSA, publiée mardi, pour ce qui concerne le marché du crédit dans le neuf. « L’activité a pleinement bénéficié de l’amélioration du PTZ [Prêt à taux zéro, NLDR] et le redémarrage du marché s’est confirmé en mars ». En rythme d’évolution en glissement annuel, l’activité trimestrielle a progressé de 16,7% pour la production et de 15,3% pour le nombre de prêts. A titre de comparaison, en 2015, l'activité mesurée en année glissante de la production a augmenté de 26% et celle du volume de 20,8%.

Le marché de l'ancien hiberne encore

Sur le marché de l'ancien, la situation est plus contrastée. Certes, « le rythme d’évolution en glissement annuel de l’activité mesurée en année glissante de progresser est toujours rapide : +27,6% pour la production et +24,8% pour le nombre de prêts bancaires accordés », souligne l'étude. Mais, dans les faits, « le marché tarde à se redresser » depuis la faiblesse saisonnière de l'hiver, affirme l'observatoire. Il faut dire que le début 2015 avait connu un « emballement inhabituel ».

Dans le marché du neuf comme dans l'ancien, les conditions de crédits sont « excellentes » et « l'indicateur de solvabilité se maintient à un niveau élevé », relève encore l'étude. Cet indicateur reste ainsi à des niveaux qu'il avait atteint seulement à l'été 2002 et au début de l'année 2009, « en dépit de la remontée du coût des opérations réalisées ». En effet, l'observatoire souligne que « la hausse du coût des opérations réalisées par les ménages se poursuit en 2016, à un rythme soutenu » : +3,2% au premier trimestre 2016 en glissement annuel contre +2,3% en 2015.

Poursuite de la hausse des opérations financées

Dans le même temps, « les revenus des ménages qui réalisent ces opérations reculent (-0,2% sur le premier trimestre de 2016, en glissement annuel, après +1,2% en 2015) ». Une situation que Crédit Logement-CSA explique par le retour des ménages modestes et du développement de l'accession à la propriété. Pourtant cette évolution impacte moins le niveau d'apport personnel qui progresse de 0,2% sur les trois premiers mois de 2016 en glissement annuel, alors qu'il avait reculé de 6,6% sur l'ensemble de l'année 2015.