Les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France ont atteint en moyenne 3,31% au mois de novembre, se rapprochant davantage encore du plus bas historique à 3,25% il y a exactement deux ans.

En novembre, « les taux des prêts du secteur concurrentiel sur l'ensemble du marché se sont établis à 3,31% en moyenne », selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée mardi. Le taux moyen était de 3,37% en octobre 2012. Crédit Logement, l'organe central de garantie des prêts pour le logement, a relevé que le taux moyen a ainsi reculé de 64 points de base depuis mars et a « pratiquement » rejoint le plus bas de novembre 2010 (3,25%).

Cette baisse des taux a bénéficié plus fortement au marché de l'ancien (3,26% en novembre, contre 3,97% en février) et de manière moins prononcée à celui du neuf (3,34%, contre 3,93% en février). La part de la production réalisée à taux variable a poursuivi sa remontée, ressortant à 8% en novembre, contre 5,8% au troisième trimestre de cette année.

La durée des prêts stabilisée

La durée des prêts souscrits en novembre a été de 208 mois. Après un « recul brutal » de 214 mois début 2011 à 200 mois en avril 2012, les durées se sont partiellement allongées « dès la fin du printemps et elles semblent maintenant stabilisées ».

Dans l'ancien, la durée moyenne est de 217 mois depuis avril (226 mois en 2011) et dans le neuf, elle est de 226 mois en moyenne depuis avril (233 en moyenne en 2011). Les prêts de 25 ans et plus ne représentent plus que 17,7% du marché, contre 24,7% en 2011 et 32,7% en 2007.

Des emprunteurs toujours prudents

« Sur un marché en forte baisse et en pleine mutation, l'apport personnel progresse maintenant moins vite que par le passé (+7,8% en 2012, après +9,7% en 2011) » du fait d'un retrait des ménages modestes et de la prudence des emprunteurs, a expliqué l'Observatoire.

Le coût des opérations, lui, continue à augmenter, mais à un rythme plus lent que les années précédentes : +1,3% en 2012 contre +3,3% en 2011 et +5,8% en 2010. Cette tendance est sensible dans le neuf (+2,3% en 2012 contre +2,6 en 2011). Dans le même temps, les revenus des ménages qui y investissent baissent (-1,4% en 2012) : en novembre, il fallait l'équivalent de 4,58 années de revenus pour acheter. Dans l'ancien, les prix ont également progressé de 1,2% sur un an, mais commencent à se tasser.

La production reste en fort repli

« Malgré la volonté des établissements de crédit de soutenir les marchés immobiliers en proposant des taux très attractifs, le recul de la production constaté sur le 1er semestre 2012 a été de 33,1% en glissement annuel » et de 24,3% au troisième trimestre en glissement annuel. Depuis le début de 2012, la contraction du marché « reste forte » avec un recul de 32,6% par rapport à fin novembre 2011.

Dans l'ancien, la production s'est redressée en novembre par rapport à octobre (+42%) mais reste en fort recul sur un an (-43,9%) et en glissement annuel (-39,9%).