Sport risqué, le ski impose d'être bien couvert contre les conséquences d'un accident, pour soi et pour les autres. Votre carte bancaire, moyenne ou haut de gamme, intègre des assurances. Sont-elles suffisantes pour être bien couvert ? Ou faut-il opter pour un contrat spécifique ?

Vous avez l'impression que Noël, c'était hier ? Si vous vivez en zone C - celle des académies de Paris, Toulouse, Montpellier, Créteil ou Versailles - c'est déjà l'heure des vacances d'hiver, dès samedi prochain 10 février. La zone A (Lyon, Bordeaux, Grenoble, etc.) suivra à partir du 17 février, avant la zone B (Marseille, Lille, Nice, Strasbourg, Rennes, etc.) et la Corse le 24 février.

Pour certains, ces deux semaines de répit scolaire vont être l'occasion de partir à la montagne et renouer avec la pratique du ski, du snowboard ou de la luge. Un plaisir qui comporte des risques. En 2021-2022, les médecins de montagne (1) ont recensé plus de 122 200 blessés. Dans l'immense majorité des cas, ces blessures étaient sans gravité. Mais, une fois sur vingt, elles ont entraîné une hospitalisation immédiate, suite notamment à des fractures.

Frais médicaux, mais aussi frais de secours, remboursement du matériel endommagé... Se blesser à la neige peut rapidement faire monter la facture. D'où l'importance d'être couvert

Vacances au ski : de quelles assurances avez-vous besoin ?

S'assurer contre les conséquences d'un accident de ski n'est pas obligatoire. Deux couvertures, toutefois, paraissent indispensables :

  • la responsabilité civile sports et loisirs, c'est-à-dire la prise en charge des dommages que vous pourriez causer à autrui (dans le cas, par exemple, d'une collision sur une piste), avec un plafond recommandé de 150 000 euros au moins.
  • les frais de secours et de recherche, qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale.

D'autres garanties peuvent s'avérer utiles :

  • dommages accidentels et vol du matériel de sport ou de loisirs (jusqu'à 2 500 euros au moins) ;
  • bris de skis (jusqu'à 150 euros au moins) ;
  • remboursement des forfaits ou des cours de ski annulés.

Êtes-vous bien couvert par votre carte bancaire Gold ou Premier ?

Vous êtes équipé d'une carte bancaire premium, du type Gold Mastercard ou Visa Premier, ou, encore mieux, d'une carte haut de gamme comme Visa Infinite ou World Elite Mastercard ? Vous êtes couvert contre ces risques, et sans doute plus. En effet, ces cartes intègrent systématiquement des garanties « Neige et Montagne », qui s'appliquent, non seulement, au porteur de la carte, mais encore à son conjoint et à ses enfants.

Dans le détail toutefois, il peut y avoir des nuances selon la banque qui émet la carte. Dans les garanties incluses, mais également dans les plafonds d'indemnisation. Il est donc fortement conseillé, avant de se lancer sur les pistes, de consulter en détail la notice d'information de votre carte bancaire, disponible sur le site web de votre banque, ou de contacter votre conseiller.

Vous y trouverez une autre information de première importance : faut-il, pour activer ces garanties, avoir payé tout ou partie des frais de séjour à la neige avec cette carte. En général, un paiement partiel (du transport, de la location du logement ou des forfaits) suffit, mais il vaut mieux en être sûr. Autre point à vérifier : votre carte bancaire vous couvre-t-elle si vous skiez hors-piste ? Ce n'est en général pas le cas, sauf si vous êtes accompagné d'un moniteur ou d'un guide diplômé.

En résumé : si vous êtes équipé d'une carte Gold, Premier ou supérieure et que vous avez réglé tout ou partie de votre séjour avec elle, vous disposerez dans l'immense majorité des cas d'une couverture suffisante. Inutile donc de souscrire l'assurance optionnelle qu'on ne manquera pas de vous proposer au moment de prendre votre forfait de ski.

Les meilleures cartes pour partir en vacances

Que faire si vous ne disposez pas d'une carte premium ?

Si, en revanche, vous disposez d'une carte bancaire classique, vous aurez un choix à faire : prendre le risque de supporter les conséquences financières d'une chute ou d'une collision, ou souscrire une assurance spécifique.

Soyez, dans tous les cas, vigilant sur un point : la responsabilité civile. Il est, en effet, indispensable d'être couvert, au cas où vous provoqueriez un accident. A défaut, cela peut vous coûter cher. La couverture de votre responsabilité civile, au quotidien, est incluse dans votre assurance multirisques habitation (MRH). Attention toutefois : certains contrats prévoient des exclusions liées à la pratique de certains sports, dont le ski. Vous devez vérifier ce point, en consultant votre contrat d'assurance ou en posant la question directement à votre assureur.

Vous voulez une couverture plus complète ? Vous avez alors la possibilité de prendre une assurance spécifique pour les sports et loisirs. Elle coûte en général quelques euros, par jour et par skieur. Exemple chez Europ Assistance : l'assurance Sports et Loisirs, qui couvre notamment la responsabilité civile et les frais de secours, ainsi que les divers dommages accidentels, est facturée actuellement 124 euros la semaine pour une famille de 4 personnes.

Là encore, un conseil : ne vous y prenez pas au dernier moment, au bas des pistes, au moment d'acheter votre forfait de remontée mécanique. Intéressez-vous au sujet en amont, et prenez le temps de comparer les offres, leurs garanties et leurs niveaux d'indemnisation.

(1) Source : association Médecins de Montagne, Observatoire accidentologie des sports d'hiver, saison 2021-2022