JPMorgan a annoncé mardi son adhésion au groupement d'intérêt économique (GIE) Cartes bancaires (CB) en tant que membre principal, une première pour une banque américaine.

« Être membre CB nous permet de franchir une nouvelle étape en Europe et en France », a déclaré Ludovic Houri, co-responsable des paiements en Europe chez JPMorgan, cité dans un communiqué commun des deux entreprises.

Lors d'une transaction par carte, CB permet à l'argent de transiter du compte de l'acheteur à celui du vendeur. JPMorgan, 900 salariés en France, proposera à ses clients commerçants les services CB d'ici la fin d'année, précise la banque américaine.

Cette nouvelle adhésion, effective depuis le 15 février, ne résonne pas vraiment avec le « Made in France » vanté par le GIE mais s'inscrit dans une stratégie de relance après plusieurs coups durs ces dernières années.

L'accélération donnée par les confinements au paiement en ligne a renforcé les positions de ses concurrents Visa et Mastercard. Certains des membres du GIE commercialisent des cartes de paiement non « co-badgées », qui ne proposent que le système de paiement Visa : c'est le cas par exemple de BPCE mais aussi de Société Générale via sa filiale de banque en ligne BoursoBank, ex-Boursorama.

CB, né en 1984, voit enfin arriver la concurrence d'un nouveau système de paiement, développé sans lui par certains de ses membres : il s'agit du portefeuille dématérialisé Wero, réalisé par l'European Payments Initiative (EPI), qui facilitera les virements de compte à compte.

« Je te paye en wero ? » Le nom du futur « Paylib européen » est connu