A en croire Les Echos, les banques traditionnelles veulent durcir la commission facturée aux enseignes concurrentes lorsque leurs clients utilisent leurs distributeurs. Objectif : faire payer les banques à distance qui n’entretiennent pas de réseaux de DAB.

Les banques traditionnelles s’apprêtent-elles à taper au portefeuille des néobanques et des banques en ligne ? C’est en tout cas ce que présagent Les Echos ce 17 mai. Comment ? En augmentant les commissions que les établissements avec agences facturent lorsqu’un client d’une enseigne concurrente retire dans leurs réseaux.

Ce sont notamment les propos de Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel Alliance Fédéral, qui ont mis la puce à l’oreille au quotidien. Dans un entretien publié le 10 mai dernier, celui-ci expliquait que « ceux qui assurent le développement des infrastructures ne sont pas toujours ceux qui les utilisent. Pourquoi les banques qui ne font rien pour le réseau de distributeurs - comme les banques directes - peuvent-elles les utiliser au même tarif ? ». En effet, à l’exception d’Orange Bank qui disposent de quelques automates à Arcueil, Paris ou encore Rennes, les banques en ligne (Boursorama, ING, Fortuneo…) et les néobanques (N26, Revolut…) ne disposent pas de distributeurs à leur nom. Du coup, leurs clients sont obligés d’utiliser les automates des banques traditionnelles pour retirer de l’argent.

Cet acte n’est déjà pas sans conséquence financière pour les enseignes à distance qui se voient facturer une commission interbancaire de retrait à chaque opération. Elle est ainsi de 0,57 euro pour le réseau CB. Mais cette dernière n’a pas changé depuis 2011, soit avant l’émergence réelle de ces nouveaux acteurs. Pour l’heure, cette commission est la plupart du temps indolore pour les clients des banques en ligne qui bénéficient, le plus souvent, d’une carte gratuite et de retraits illimités et gratuits.