Rachetée en juillet 2016 par le groupe BPCE, Fidor, néobanque originaire d’Allemagne, est désormais accessible en France. L’offre, dans l’immédiat, se limite toutefois à un forum de discussion et un début de place de marché.

Considérée comme la plus ancienne des néobanques, Fidor a été lancée en Allemagne en 2009, autour d’une idée originale : créer une communauté d’entraide sur l’argent et les placements. D’où son slogan : « La banque entre amis ». L’offre s’est enrichie ensuite d’un compte de paiement, avec carte bancaire et application mobile. Dans son pays d’origine, Fidor avait ainsi convaincu, début 2017, 400 000 usagers, dont 160 000 clients permanents.

En juillet 2016, Fidor avait passé un nouveau cap, en acceptant de s’adosser à un grand groupe bancaire, BPCE en l’occurrence. Un rachat commenté à l’époque comme une occasion pour la maison-mère de la Caisse d’Epargne, de la Banque Populaire et de Natixis de récupérer dans son giron une offre bancaire nouvelle génération, elle qui a choisi de ne pas lancer de banque en ligne.

Depuis ce rachat toutefois, rien ou presque. Dans un premier temps, BPCE a annoncé le lancement de Fidor en France pour le second semestre 2017. Puis en avril dernier, on apprenait que la néobanque sera d’abord testée en Algérie, via une filiale de Natixis. Jusqu’à ces derniers jours, où le site fidor.fr a finalement fait son apparition sur le web français. En catimini, puisque ce lancement n’a été accompagné d’aucune communication officielle.

Communauté et place de marché

A quoi ressemble le Fidor français ? Dans l’immédiat, il se rapproche de l’original allemand. Le service s’organise en effet autour de fils d’actualités, de discussions et d’avis sur les produits financiers. Les contributeurs les plus actifs sont récompensés par des bonus : 50 centimes pour chaque contribution qui dépasse les 10 commentaires ou par nouveau membre parrainé, 10 euros pour le top 3 des contributeurs du mois, 1 000 euros si une idée de projet voit le jour.

Le site dispose également d’un début de place de marché de produits financiers, sur laquelle on retrouve des liens vers des produits de BPCE (Depopass, Le Pot Commun) ou de fintechs (Raisin, Yomoni, Younited Credit, etc.). Mais pas, dans l’immédiat, de compte de paiement ou de carte bancaire.