Dans l'ancien, le baromètre LPI du mois de juillet souligne une différence de prix considérable entre les 3 villes les plus chères (Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine et Paris) et les 3 villes les moins chères (Carcassonne, Chalon-sur-Saône et Châteauroux).

Les taux de crédit immobilier augmentent mois après mois mais qu'en est-il des prix ? Si les prêts sont plus durs à obtenir, les ventes sont-elles moins nombreuses et moins fluides avec un effet sur le montant de la transaction ? Non, selon les résultats du baromètre des prix immobiliers LPI de juillet 2023, publié fin août. Si les prix signés sont en recul - la baisse est de 0,3% en juillet, après une petite hausse de 0,2% en juin - « les prix affichés par les vendeurs sont toujours orientés à la hausse (+0,7% en juillet) », selon les experts. En clair, les prix de l'ancien résistent malgré un marché morose.

« La baisse des prix des logements anciens se renforce et se généralise en Ile de France. En revanche, les prix poursuivent une progression souvent rapide dans la plupart des villes de Province. Et durant les trois derniers mois, la baisse des ventes s'est amplifiée, faisant de ce mois de juillet le plus mauvais de ces 20 dernières années », explique Michel Mouillart, professeur d'économie et porte-parole du baromètre LPI.

Des écarts considérables selon les villes

On remarque aussi dans les résultats du baromètre, une différence de prix considérable, entre les 3 villes les plus chères (Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine et Paris) et les 3 villes les moins chères (Carcassonne, Chalon-sur-Saône et Châteauroux). L'écart du prix au m² des appartements anciens est de 1 à 8. Les différences paraissent encore plus prononcées à l'examen des rythmes d'évolution des prix, dessinant une France à plusieurs vitesses.

Du côté des appartements anciens, la baisse se poursuit mais à plusieurs rythmes. En Ile-de-France, elle concerne 85% des villes, au rythme moyen de 2,6% sur un an. En revanche, la baisse ne concerne que 30% des villes en Province, au rythme moyen de 4,1%. Elle reste modérée dans certaines villes comme Bordeaux ou Rennes et se renforcent dans d'autres comme Lyon, Nantes ou Tours.

Au final, les hausses de prix concernent 70% des villes de province. Les prix progressent d'ailleurs d'au moins 8% dans 25% des villes, pour une augmentation moyenne de plus de 11%.