Les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques françaises ont très légèrement remonté au mois de décembre, à 3,09%, à des niveaux qui restent toutefois très bas et « rarement observés », a indiqué lundi dans son étude mensuelle l'observatoire Crédit Logement/CSA.

Sur le mois de décembre 2013, les taux des prêts du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) se sont établis à 3,09%, en moyenne (3,14% pour l'accession à la propriété dans le neuf et 3,06% pour l'accession dans l'ancien), contre 3,08% en novembre, selon la livrée mensuelle de l'observatoire Crédit Logement/CSA. « Si depuis juin les taux remontent doucement et ont repris 20 points de base, depuis octobre ils sont restés pratiquement à niveau », note l'observatoire.

Cette remontée est comparable entre le marché du neuf dans son ensemble (3,12% contre 2,90% en juin) et celui des travaux (3,12 % contre 2,86% en juin). Elle reste moins rapide sur le marché de l'ancien (3,06% contre 2,90% en juin). « Pour autant, les taux des crédits immobiliers restent bas, à des niveaux rarement observés par le passé », commente de façon récurrente, ces derniers mois, l'observatoire.

La production à taux variable se redresse

Quant à la part de la production réalisée à taux variable, elle se redresse avec 9,2% en novembre 2013 contre 5,0% au 3e trimestre, retrouvant son niveau de 2006. « La remontée des taux constatée depuis juillet a incité de plus en plus souvent » les emprunteurs à opter pour ce type de prêt, commente l'observatoire.

La durée moyenne des prêts s'est établie à 206 mois en moyenne, (contre 202 mois en novembre), comparable à ce qui s'observait en 2005 et stabilisée depuis l'été à un « niveau relativement bas ».

Coût moyen du crédit : 3,86 années de revenus

Le coût des crédits, après avoir connu un pic en juillet, s'est établi à 3,86 années de revenus en décembre, (contre 3,89 années le mois précédent) et l'apport personnel est toujours en recul (-4,3% sur un an, depuis le début de l'année 2013, après +4,6% en 2012).

Cependant, « en dépit de conditions de crédit toujours bonnes, l'indicateur de solvabilité de la demande se dégrade nettement depuis octobre, après s'être légèrement ressaisi en septembre », note l'observatoire Crédit Logement/CSA. « Les ménages les plus jeunes et les plus modestes ne peuvent plus rentrer sur les marchés en l'absence du ticket d'entrée que le prêt à taux zéro (PTZ+) représentait pour eux, auparavant. »

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