Les statistiques des courtiers en crédit immobilier concordent : en ce début de mois d’août, les taux proposés par la majorité des banques restent orientés à la baisse, se rapprochant des niveaux historiquement bas de l’automne 2010.

« En août, les banques ont fait le choix de répercuter la baisse de l’OAT 10 ans [Obligations assimilables au Trésor, titre de dette de l’Etat français, NDLR], notamment sur les durées de prêts inférieures à 2O ans », explique Hervé Hatt, le directeur général de Meilleurtaux, dans un communiqué. « Elles sont clairement dans une politique de conquête de nouveaux clients (…). »

Début août, 52% des nouveaux barèmes de taux reçus par le courtier affichent ainsi une baisse de 0,12% en moyenne, « mais jusqu’à 0,20 point dans une grande banque nationale ». Un peu plus d’un tiers des banques ont laissé leur taux inchangés, tandis que 13% ont proposé des baisses, mais uniquement sur les durées inférieures à 20 ans.

Toujours selon Meilleurtaux, le taux moyen pour un prêt immobilier à taux fixe sur 20 ans ressort actuellement à 3,77%. Soit une baisse de 0,54 point depuis le début de l’année, qui correspond à « une hausse de la capacité d’emprunt pour 1.000 euros de mensualité sur 20 ans de plus de 7.000 euros et une économie sur le coût du crédit de près de 10%. »

Les banques plus méfiantes à la rentrée ?

Empruntis, autre courtier, est un peu moins optimiste. Certes, comme Meilleurtaux, il constate une baisse générale des barèmes, à l’exception du taux moyen sur 30 ans (4,80%) qui se maintient. Sur 20 ans, la diminution du taux moyen est de 0,10 point : 3,90% fin juillet, contre 4% un mois plus tôt.

Mais Empruntis craint aussi qu’un nouveau soubresaut de la crise en zone euro, lié à la crainte d’un défaut de l’Italie ou l’Espagne, rende les banques plus méfiantes. « (…) C’est une surprise, l’un de nos importants partenaires a augmenté son barème en juillet, de 0,10% sur 20 ans » note ainsi le courtier dans un communiqué. « (…) La baisse du taux directeur de la BCE [0,75% depuis le 5 juillet dernier, NDLR] devrait maintenir les taux à un bas niveau de coût en août », poursuit Maël Bernier, sa directrice de la communication. « Mais à la rentrée ? Bien malin qui peut se vanter d’un pronostic. »