Depuis le Covid, nous avons pris l'habitude de payer sans contact, par carte ou par mobile. Les spécialistes du paiement continuent de chercher des moyens encore plus légers, rapides et sûrs de régler les achats. Parmi les pistes les plus prometteuses, le recours à la paume de la main.
C'est, à l'image du télétravail, du recours à l'e-commerce ou du port du masque dans les lieux publics, l'une des petites révolutions déclenchées en France par la crise du Covid. Pendant et depuis la pandémie, les consommateurs, longtemps réticents, car inquiets pour la sécurité de leurs comptes bancaires, ont massivement adopté les moyens de paiement sans contact pour régler leurs achats en magasins : la carte bancaire et, de plus en plus, le smartphone.
Nous ne sommes pourtant pas encore arrivés au bout de cette transformation. Les entreprises spécialisées continuent à plancher sur les moyens d'alléger encore l'acte d'achat, grâce notamment au recours à l'authentification biométrique.
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La paume de la main plutôt que l'empreinte digitale ou la reconnaissance faciale
L'une des pistes les plus prometteuses réside dans l'utilisation de la paume de la main. Ingenico fait partie des acteurs qui travaillent aujourd'hui sur ce « paiement palmaire » et espère le déployer dans les années à venir en Europe, comme cela commence à être le cas aux États-Unis ou en Chine.
Pourquoi la paume de la main plutôt que l'empreinte digitale ou la forme du visage, utilisées notamment pour déverrouiller nos téléphones mobiles ? Selon les spécialistes, il s'agirait du facteur biométrique le plus efficace pour payer, le plus sécurisé aussi, et donc le plus rassurant. « Cette biométrie est vécue par les consommateurs de façon moins intrusive », explique Michel Léger, CTO d'Ingenico, dans une récente vidéo réalisée par Le Parisien. « Quand on paye avec la paume de la main, on fait un geste, exactement comme on le fait avec une carte. On contrôle le déclenchement du paiement. »
Un moyen d'accélérer les paiements
Si le déploiement de cette solution n'est pas pour demain, la technologie est déjà au point. Elle s'appuie sur un capteur infrarouge couplé à un terminal de paiement électronique (TPE), capable de « lire » le réseau de vaisseaux sanguins, spécifique à chacun, qui parcourt la paume de la main. En amont, le consommateur doit en passer par une phase d'enrôlement, au cours de laquelle il « scanne » sa paume sur un lecteur dédié et associe au facteur biométrique ses coordonnées personnelles et bancaires.
Le paiement palmaire n'a évidemment pas vocation à se substituer systématiquement aux autres moyens de paiement, carte bancaire plastique en tête. Il a néanmoins de quoi intéresser certains commerçants confrontés à l'impératif d'accélérer les paiements pour fluidifier le passage en caisse : dans les supermarchés notamment, mais également dans les réseaux de transport, les concerts et festivals ou encore les parcs d'attraction.
