Plus de 80% des adeptes du e-commerce continuent d'utiliser leur carte bancaire pour régler leurs achats. Parmi les alternatives, le virement et le prélèvement progressent nettement.
Rien n'y fait. Ni la concurrence des portefeuilles électroniques (PayPal, Apple Pay, Google Pay), ni l'apparition de nouveaux moyens de paiement (le virement instantané), ni le risque de fraude (qui recule légèrement, mais persiste) ne semble entamer la popularité de la carte bancaire pour effectuer des achats sur internet.
Selon les derniers chiffres publiés par la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance (Fevad), 84% des e-acheteurs ont utilisé leur carte bancaire pour leurs achats en ligne en 2022. Un chiffre difficile à comparer avec les années précédentes, la Fevad ayant changé de mode de calcul (1), mais dont rien n'indique qu'il est en repli.
La carte garde, de fait, un atout de taille : elle est le seul moyen de paiement universellement accepté dans les boutiques en ligne.
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Le virement et le prélèvement progressent
C'est précisément le point faible des solutions de paiement électronique. Plus simples d'utilisation, plus sûrs, mieux fournis en services (facilités de paiement, remboursement en cas de non-livraison, etc.), les portefeuilles numériques comme PayPal ou Apple Pay sont encore loin d'être proposés par tous les commerçants. Ils restent donc à bonne distance, utilisés par 39% des e-acheteurs, un chiffre stable sur un an. Stabilité également pour les cartes cadeau à la 3e place (32%).
Pour trouver du changement, il faut regarder du côté de moyens de paiement plus marginaux. Le virement et le prélèvement sont désormais utilisés par 29% des acheteurs, contre 16% seulement il y a un an. De plus en plus de commerçants, surtout parmi les plus gros, les ajoutent, de fait, à la liste des moyens de paiement acceptés.
Une évolution facilitée par la démocratisation des services bancaires ouverts, comme l'initiation de paiement, et du virement instantané, en attendant le lancement d'EPI, le futur moyen de paiement européen, conçu pour concurrence Visa et MasterCard.
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Bizarrement, l'usage du chèque, sur le déclin et peu adapté aux achats à distance, progresse également, de 7% à 14% en un an, comme les cartes de crédit des magasins (de 3% à 7%).
(1) En 2022, elle distinguait les paiements par carte en une seule fois (77%) et en plusieurs fois (19%). En 2018, la pénétration de la carte (80,1%) était calculée en pourcentage du chiffre d'affaires des sites de e-commerce.
