HSBC aurait mandaté la banque d’investissement Lazard pour vendre « dans les prochaines semaines » sa banque de détail en France, selon l'agence de presse Reuters.

Les rumeurs enflaient ces dernières semaines. Elles semblent se confirmer. Près de 20 ans après avoir fait son entrée dans l’Hexagone, la filiale de banque de détail française de HSBC serait sur le point de tirer sa révérence, faute de rentabilité suffisante. C’est ainsi, en tout cas, que l’actuel patron par intérim du groupe HSBC, Noel Quinn, justifiait mi-septembre ce projet évoqué dans les colonnes du Wall Street Journal. Il faut dire que le géant bancaire est engagé dans un vaste plan d’économies. Ce dernier viserait à supprimer près 15 000 postes à l’échelle du groupe. Les 3 000 salariés travaillant dans la banque de détail française risquent ainsi d’être les premiers concernés.

Une banque d'investissement nommée pour revendre HSBC

Interrogée par l’AFP suite à la publication de l’article du journal américain, la direction France de HSBC indiquait « avoir entrepris un examen stratégique de ses activités de banque de détail en France », sans toutefois confirmer ou infirmer le projet de vente. Nouveau rebondissement ce mardi. D’après l’agence londonienne Reuters, qui cite une « source proche du dossier », il serait en fait déjà bien avancé. Le groupe britannique aurait mandaté la banque d’investissement Lazard pour mener la cession. Et elle pourrait intervenir « dans les semaines qui viennent ». Pour quel prix ? Selon Keefe, Bruyette & Woods (KBW), banque d’affaire spécialisée dans le secteur financier, la banque de détail française de HSBC pourrait être revendue entre 1 et 1,5 milliard d’euros.

Ces dernières semaines, un autre indice laisse penser à un probable désengagement de HSBC en France : le non-respect de la promesse faite en 2017 par le groupe de transférer 1 000 postes de Londres vers Paris. Selon Le Monde, moins de 200 emplois auraient en réalité été créés dans l’Hexagone.

Que va-t-il se passer pour les 811 000 clients de HSBC France en cas de vente ? Vont-ils être contraints de fermer leur compte bancaire comme s’en inquiète par exemple un internaute sur notre forum ? En cas de cession, la gestion des actifs d’une banque est transférée à l’établissement qui en prend le contrôle. Les personnes ayant contracté un crédit continuent par exemple à le rembourser dans les mêmes conditions. Toutefois, si par la suite la nouvelle politique commerciale ne satisfait pas les clients historiques, ces derniers peuvent clôturer leurs comptes.