Selon The Wall Street Journal, le nouveau patron par intérim de HSBC projette de se séparer de sa filiale de banque de détail en France.

HSBC France et ses 800 000 clients bientôt en vente ? La rumeur enfle au lendemain de la publication d’un article dans The Wall Street Journal qui cite des sources proches du dossier. Effectivement, selon le quotidien économique américain, Noel Quinn, le patron par intérim de HSBC Holding nommé à la mi-août après le départ surprise de John Flint, souhaiterait se séparer de sa filiale de banque de détail française dans un contexte financier tourmenté pour cette dernière. L’an dernier, HSBC France a accusé de lourdes pertes, atteignant 55 millions d’euros pour le pôle banque des particuliers et gestion de patrimoine.

« La cession potentielle de l’unité française en manque d’argent fait partie d’un effort de plus long terme visant à se désengager des activités où la banque manque d’envergure et de besoins stratégiques », peut-on ainsi lire dans l’article. Depuis 2011, HSBC a cédé une centaine d’entreprises dans lesquelles la banque internationale avait investi. La holding s’est également retirée d’une vingtaine de pays. Preuve que l'heure est aux économies chez HSBC, la banque prévoit également de se séparer dans les prochains mois de 4 000 salariés sur les quelques 200 000 que compte la holding (2% de ses effectifs).

Une banque française en embuscade ?

Quel avenir pour HSBC France et ses clients ? Selon The Wall Street Journal, son repreneur potentiel serait une banque française. Contacté par Reuters, aucun porte-parole en France de HSBC n’a souhaité faire de commentaire suite à la publication de l’article. Pour rappel, HSBC France est une filiale récente du mastodonte bancaire d’origine britannique. Elle est née du rachat en 2000 du Crédit Commercial de France, pour quelque 12 milliards d’euros. A noter, certaines entités régionales du groupe CCF - la Banque de Savoie et la Banque Chaix - avaient conservé leur propre identité avant d’être revendues au groupe Banque Populaire, désormais rattaché à la Caisse d'Epargne via BPCE.