Le Haut Conseil de stabilité financière « maintient sa vigilance » sur le marché du crédit immobilier, à cause de conditions d’octroi qui s’assouplissent, de la production qui reste « élevée » et des prix qui augmentent.

A l’image de la première session du HCSF présidée par Bruno Le Maire, le « conseil des sages de la finance » s’est voulu plutôt mesuré dans son analyse des risques pesant sur le secteur financier français, mercredi soir. Le compte-rendu de la réunion insiste toutefois assez longuement sur le marché immobilier et son financement.

Premier facteur de risque, pour le secteur bancaire : « L’accélération de l’activité sur le marché de l’immobilier résidentiel se poursuit tandis que la hausse des prix immobiliers résidentiels se renforce depuis fin 2015 en dépit de certaines divergences régionales. » Conséquence : le HCSF constate que la production de prêts reste « élevée », et que « la progression des encours de crédit aux ménages se renforce nettement ». Et ce même si le flux de rachats et renégociations de crédits se tarit grâce à la légère remontée des taux d'intérêt.

« Assouplissement progressif des conditions d’octroi »

Second facteur de risque : « un assouplissement progressif des conditions d’octroi depuis plusieurs trimestres », alors que « les conditions de tarification et la rentabilité de la production nouvelle » évoluent « peu ». Le HCSF affirme donc suivre « avec attention ces évolutions et le risque qu’elles puissent susciter une dynamique spéculative voire fragiliser le secteur bancaire ».

Créé en 2014, le Haut Conseil de stabilité financière rassemble chaque trimestre le gouverneur de la Banque de France, le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et d’autres responsables d’institutions financières. Le HCSF est présidé par le ministre de l’Economie et des Finances.