Selon la Banque de France, la demande de nouveaux crédits à l’habitat s'est tassée au mois de février, tout en restant légèrement dans le vert. Coté entreprises, la demande de crédits des PME a fait un petit bond.

Chaque mois, la Banque de France interroge les principales banques françaises sur leur perception de la demande de nouveaux crédits à l’habitat, à la consommation et aux entreprises. A partir de leurs réponses, l’institution construit des soldes d’opinion. Plus ces soldes sont positifs, plus les banques ont la sensation que la demande augmente, et vice-versa.

Globalement, cette demande de crédits a continué à progresser en février. Moins toutefois pour les crédits aux particuliers que pour ceux aux entreprises. Concernant les crédits à l’habitat, le solde reste très légèrement positif (+1,6%) mais baisse assez nettement par rapport à janvier (+16%). Il est surtout très nettement inférieur à ce qu’il était il y un an (+36,4%) alors que, dans le même temps, les banques considèrent qu'elles n’ont pas durci leurs conditions d’octroi. La tendance générale est la même pour les crédits à la consommation : un solde positif en février (+9,8%) mais inférieur à janvier (+12,9%).

Autre indicateur retenu par la Banque de France : l’appréciation par les banques des marges appliquées aux différents types de crédit. Là, la tendance est clairement à la baisse des marges pour les crédits à l’habitat de risque moyen. Stabilité, en revanche, pour les prêts immobiliers les plus risqués et pour les crédits à la consommation.

Crédits aux entreprises : les marges en baisse

C’est sans doute une bonne nouvelle pour l’économie française : du côté des entreprises, les banques rapportent un rebond de la demande de crédits en février, ce qui indique selon la Banque de France des « besoins d’investissement en hausse ». C’est particulièrement vrai pour les PME : le solde d’opinion approche les 30% (+29,3%) en février, contre +8,8% en janvier. La tendance concerne aussi la demande des grandes entreprises : le solde repasse ainsi dans le vert, à +11,5% contre -6% en janvier. Ces évolutions s’accompagnent d’une nette réduction des marges appliquées par les banques, que ce soit pour les prêts de risque moyen ou les prêts risqués.