Selon l’enquête mensuelle de la Banque de France sur la distribution du crédit, la demande de crédits à l’habitat est restée en hausse en avril.

Chaque mois, la Banque de France interroge les banques françaises sur leur perception de la demande de crédits et les marges qu’elles leur appliquent. A partir de ces réponses, l’institution calcule un pourcentage pondéré net, qui permet de mettre en évidence des soldes d’opinion.

En matière de crédits à l’habitat, les banques considèrent très majoritairement, avec un solde de réponses positif de plus de 40%, que la demande augmente. Le chiffre est proche des résultats obtenus en janvier et février, mais un peu inférieur à mars, où il atteignait 60%. La tendance, toutefois, reste très claire : appâtés par des taux historiquement bas, les Français sont motivés pour emprunter, que ce soit pour refinancer leur prêt à moindre coût ou pour acheter un bien. Dans ce contexte, les banques sont plus nombreuses à relever leurs marges : le solde d’opinion en la matière fait un net bond et repasse dans le vert en avril, après cinq mois en territoire négatif, pour les prêts de risque moyen.

Demande en hausse également pour les crédits à la consommation, avec un solde d’opinion qui repasse légèrement en positif en avril, après le repli de mars. La tendance est par contre à une légère réduction des marges sur les prêts de risque moyen. La demande de crédits des PME, enfin, se replie assez nettement, avec un solde d’opinion qui baisse à -30% environ, contre -5% environ en mars. Ce chiffre est toutefois lourdement influencé par les déclarations de quelques gros acteurs, la Banque de France précisant en effet que « la quasi-totalité des banques indiquent une stabilité de la demande de crédits des PME par rapport au mois précédent ».