Les banques françaises seraient capables d'absorber les effets d'une baisse modérée des prix de l'immobilier, malgré leur exposition à ce marché par le biais des crédits à l'habitat, estime l'agence d'évaluation financière Moody's dans une note publiée jeudi.

Pour l'agence, « le scénario le plus plausible à court terme est celui d'un ralentissement de la croissance des prix immobiliers, voire d'une correction modérée ». « Or, la baisse des prix observée il y a peu a démontré que les banques françaises ont les moyens d'absorber un tel choc », explique Stéphane Herndl, analyste sur les banques françaises chez Moody's Paris et co-auteur de la note.

Scénario possible

Moody's prévient néanmoins qu'une correction plus marquée du marché immobilier pourrait accroître le niveau des pertes des banques sur les crédits immobiliers, sans qu'elles ne puissent pour autant remonter leurs marges compte tenu de la très forte concurrence qui règne sur ce marché. M. Herndl précise que si ce scénario n'est pas celui privilégié par Moody's, la probabilité de sa survenance a augmenté.