Voici quelques réactions après la conférence de presse de Nicolas Sarkozy sur le Grand emprunt :

UMP

L'UMP a salué lundi "l'intelligence des choix du gouvernement" après l'annonce par Nicolas Sarkozy des priorités pour le Grand emprunt estimant qu'avec elles "la France choisit délibérément d'investir dans l'avenir".

"Je tiens à saluer l'intelligence des choix du gouvernement qui nous prépare à affronter le 21e siècle", a déclaré à l'AFP Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP.

Il s'est félicité de "la cohérence" des investissements décidés "par rapport aux réformes initiées au début du quinquennat", assurant que "l'emploi sera le gagnant de ces investissements".

"La France choisit délibérément d'investir dans l'avenir. Notre pays qui vivait sur ses acquis, les grands choix faits dans les années 60, 70 (Nucléaire, TGV, Airbus, Ariane), se devait de lancer de grands projets pour demain", a pour sa part estimé Frédéric Lefebvre, porte-parole, dans un communiqué.

"Faire de la crise une opportunité pour préparer l'avenir est le choix audacieux du président de la République", a-t-il affirmé. "Ces investissements doivent, selon lui, contribuer à fonder un nouveau modèle de croissance pour notre pays à 10/20 ans".

Parti Socialiste

Le PS "conteste les modalités de financement" des priorités fixées par Nicolas Sarkozy pour le Grand emprunt, selon le député socialiste Didier Migaud, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, qui voit un risque de "dette supplémentaire".

Il s'agit de "priorités utiles pour préparer l'avenir de notre pays dans la recherche, l'innovation et l'enseignement supérieur... En revanche ce que nous contestons ce sont les modalités de financement", a déclaré M. Migaud, au côté du porte-parole Benoît Hamon lors du point presse hebdomadaire du PS.

"Pourquoi devons-nous rechercher 35 milliards d'emprunt supplémentaires alors que nous aurions pu ne pas perdre de la recette ?", s'est interrogé le député de l'Isère, en regrettant les baisses de "la TVA sur la restauration, des droits de succession, ou le bouclier fiscal".

"Nous ne sommes pas des intégristes sur le plan de l'équilibre budgétaire mais un emprunt c'est de la dette supplémentaire ! On peut craindre que le Grand emprunt ce soit les allègements d'impôts d'hier et surtout les impôts de demain", a-t-il conclu.

Parti radical de gauche

Le Parti radical de gauche (PRG) (communiqué) : "Les orientations actuelles pour le grand emprunt vont dans le bon sens, notamment en donnant la priorité à l'éducation, la recherche et l'innovation. Néanmoins, cet emprunt va encore creuser les déficits publics et il manque une articulation de cet emprunt avec les nécessaires initiatives européennes qui devraient, elles, faire l'objet d'un emprunt européen de grande ampleur. Il manque aussi l'appui aux innovations conduites par l'Économie Sociale et un volet consacré à l'industrie (...) De plus cet emprunt devrait être clairement intégré dans l'ensemble de la politique budgétaire et d'endettement de l'État".

Les Verts

Les Verts estiment que les annonces du président Nicolas Sarkozy concernant "sont loin de satisfaire à la conversion écologique" de l'économie et sont "en-dessous des attentes" et "à côté des enjeux".

"Le montant réel de l'emprunt s'établit à 22 milliards d'euros, soit bien moins qu'annoncé il y a encore quelques mois à grands renforts de trompettes", affirment dans un communiqué Djamila Sonzogni, porte-parole et Mickaël Marie, secrétaire national adjoint des verts

Selon les Verts, "les priorités annoncées semblent avoir été piochées dans un catalogue d'idées à la mode, sans véritable ligne directrice ni cohérence entre elles". "Une fois de plus, le discours du Président de la République ressemble à un texte mal cousu de points contradictoires, davantage destiné à attirer la lumière qu'à +préparer l'avenir+", ajoute le communiqué.

La vice-président du Front national, Marine Le Pen, a qualifié de "saupoudrage" le grand Emprunt, affirmant qu'il n'aurait "aucune conséquence" sur la crise.

"C'est un saupoudrage qui n'aura aucune conséquence sur la dégradation continue de l'économie. Car, contrairement à ce que dit le gouvernement, la crise est loin d'être terminée", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"On peut d'ailleurs d'étonner que M. Sarkozy évoque une aide aux PME quand c'est en réalité un soutien aux grosses industries. Les PME ne verront probablement pas d'aide grâce à ce grand emprunt", a ajouté la député européenne.

Qualifiant le grand emprunt de "dernière cartouche", la vice-présidente du FN a remarqué que le montant retenu par le gouvernement était loin des "100 milliards prévu au départ".