Les enchères pour la reprise de la banque de détail de HSBC en France n’ont toujours pas abouti. Résultat, le groupe britannique serait prêt à céder sa banque pour 1 euro symbolique.

Banque cherche désespérément repreneur ! Près d’un an après avoir amorcé la vente de sa banque de détail française et plus de 6 mois après avoir débuté officiellement les discussions avec des acquéreurs potentiels, HSBC est toujours en quête d'un repreneur pour sa banque de détail en France. D’après l’agence de presse Reuters, une proposition surprenante du fonds d’investissement américain Cerberus serait sérieusement étudiée par HSBC. Il s’agit d’acheter cette enseigne aux 800 000 clients particuliers et 60 000 clients entreprises pour « 1 euro symbolique moyennant un apport par HSBC de plus de 500 millions d’euros », précise la dépêche du 28 septembre.

Pourquoi payer pour vendre ?

Autrement dit : le groupe serait prêt à payer pour céder l'ex-CCF. A l’origine de cette transaction étonnante : la situation financière de HSBC en France. Sa filiale française perd en effet de l’argent. Elle a ainsi annoncé une perte nette de 39 millions d’euros en 2019. Et le coronavirus n’a pas arrangé la situation. Sur le premier semestre 2020, la perte de HSBC France s’élève à 499 millions d’euros, comme indiqué le 3 août par la banque. Du coup, même en subventionnant la cession de sa banque de détail, l’opération serait financièrement intéressante pour le groupe bancaire.

Selon Les Echos qui citent l’entourage de HSBC, Cerberus ne serait pas le seul à vouloir mettre la main sur la banque. « Certaines sources de marché rappellent que la société de capital investissement JC Flowers pourrait être un candidat crédible », souligne le média économique. En revanche, Société Générale et La Banque Postale, après avoir été intéressées, semblent avoir jeté l'éponge. De quoi imaginer, donc, que la transaction est encore loin d’être ficelée.