HSBC a présenté un projet de rupture conventionnelle collective visant à supprimer 557 postes en France via des départs volontaires, a annoncé vendredi à l'AFP une porte-parole de la banque, confirmant une information des Échos.

« Un projet de rupture conventionnelle collective a été présenté ce matin aux organisations syndicales, qui, sous réserve de la signature d'un accord, proposera des départs volontaires : 557 postes pourront être ouverts au volontariat », a précisé la porte-parole. « C'est un plafond; si demain, il n'y en a que 200, il n'y en aura que 200 », a précisé à l'AFP Pascal Montmain, délégué syndical CFDT, première organisation syndicale de la banque.

Sur les 557 postes, 388 sont visés « au sein de la banque d'entreprises, 119 dans les fonctions centrales et 50 sur les fonctions opérations et IT », a précisé la porte-parole de HSBC France. Les premiers départs « pourraient se faire fin avril jusqu'à septembre », selon la CFDT.

« Ce ne sont pas des départs contraints »

« Avec 557 départs, ça leur permettrait d'atteindre leurs objectifs en termes de baisse des coûts », a poursuivi Pascal Montmain. « Ils nous ont donné les grands principes : mesures d'aide pour un autre projet professionnel, mesures de retraites aidées et puis les pré-retraites, congés de fin de carrière sur 48 mois ». « Ce ne sont pas des départs contraints, donc c'est déjà bien », a-t-il noté. « Après, c'est le 2e plan qui arrive à la suite, ça fait quand même beaucoup », a-t-il ajouté. HSBC emploie environ 7.000 salariés en France, selon le syndicaliste.

Sans un accord sur le projet de rupture conventionnelle collective, « ils mettraient en place des mesures d'âge unilatéralement », a poursuivi Pascal Montmain, ajoutant que « la direction n'a pas garanti qu'il n'y aurait pas de PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). »

Les suppressions de postes doivent permettre « l'adaptation voulue dans la banque d'entreprises et une plus grande efficacité dans les fonctions de support et de siège », a expliqué la direction, qui a dit chercher « la réduction des coûts trop élevés dans un contexte difficile pour l'environnement bancaire ». Elles visent à permettre au géant bancaire de se « renforcer sur (sa) cible de clientèle stratégique d'entreprises » et d'« être la banque digitale internationale de référence des PME ».

La banque HSBC est établie à Londres, mais particulièrement présente en Asie, où elle réalise 90% de son profit. Au début de l'année, le groupe avait annoncé un vaste plan de restructuration à l'international, avec la suppression de 35.000 emplois d'ici 2022, principalement aux États-Unis et en Europe, moins rentables, afin de se concentrer sur l'Asie.