La néobanque britannique Revolut a décroché l’agrément bancaire européen qui va lui permettre de continuer à opérer dans l’Union malgré le Brexit, et d’y lancer de nouveaux produits, notamment du crédit dès 2019.

Cette fois, ça y est ! Un an après avoir entamé le processus, Revolut annonce ce matin avoir finalement obtenu une licence bancaire européenne. Un sésame qui va permettre à l’établissement de monnaie électronique britannique, spécialisé dans les paiements internationaux, d’accélérer sa mutation en néobanque à l’échelle mondiale. Ou, comme aime à le rappeler son cofondateur et CEO Nik Storonsky, en « Amazon des services financiers ».

Des dépôts garantis à hauteur de 100 000 euros

Il était temps pour Revolut. Dans un peu plus de 3 mois, la Grande-Bretagne, où se trouve son siège, devrait en effet quitter l’Union européenne. Un Brexit qui, en l’absence d’accord entre les deux parties, pourrait intervenir dans sa version « dure ». Avec comme conséquence pour les sociétés financières disposant seulement d'un agrément britannique, le fait de devoir cesser, du jour au lendemain, toutes leurs activités dans l’UE. Avec cet agrément bancaire délivré par la Banque centrale européenne, Revolut va échapper à ce scénario catastrophe, et continuer notamment à servir ses 400 000 clients français.

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Fort de son agrément tout neuf, la néobanque va également pouvoir accélérer sur les services. Première conséquence : elle pourra désormais détenir en propre l’argent de ses clients, et proposer ainsi des « comptes courants complets », couverts, à hauteur de 100 000 euros, par la garantie européenne des dépôts. De quoi « déposer en toute tranquillité [ses] salaires sur Revolut », explique un communiqué.

Découverts et crédits en 2019

Cette licence bancaire va également permettre à Revolut d'élargir ses activités, aujourd’hui centrées sur les paiements, à de nouveaux métiers, comme le crédit. La néobanque lancera ainsi « en 2019 des facilités de découvert, ainsi que du crédit aux particuliers et aux entreprises à des taux plus attractifs que les prêteurs traditionnels », promet le communiqué. Elle va également faire aboutir un projet d’assez longue date : le lancement d’un plateforme de trading d’actions sans commission.

Avant cela, Revolut va toutefois devoir « passeporter » sa nouvelle licence, c’est-à-dire la faire enregistrer auprès des régulateurs bancaires des différents pays où elle opère : en priorité « sur ses marchés clé que sont le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et la Pologne », détaille le communiqué. Un processus qui devrait « prendre entre 3 et 6 mois ».

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