Après l’Europe et en attendant les Etats-Unis, Revolut regarde vers l’Est. La néobanque londonienne annonce avoir obtenu des autorités locales les licences nécessaires pour se lancer à Singapour et au Japon.

« Revolut confirme être entré dans sa dernière phase de tests et se lancera en zone Asie-Pacifique (APAC) au premier trimestre 2019, en attendant de pouvoir se déployer aux Etats-Unis et au Canada dans les prochaines semaines », annonce-t-elle dans un communiqué. « En anticipation du lancement en Asie, la demande pour Revolut continue de croître avec plus de 50 000 personnes déjà enregistrées sur liste d’attente. »

Les activités asiatiques de Revolut seront dirigées depuis Singapour, où opèrent déjà un certain nombre de ses collaborateurs. Au Japon, « l’équipe locale (…) a déjà signé des partenariats avec Rakuten, Sompo Japan Insurance (SJNK) et avec Toppan, et prévoit de renforcer ses équipes conformité et opérationnelles ».

Des « frais bancaires, parmi les plus élevés du monde »

Après avoir convaincu plus de 3 millions de clients en Europe, Revolut espère transformer l’essai en Asie. « Les frustrations de longue date des consommateurs locaux sur les frais bancaires, parmi les plus élevés du monde pour les dépenses et envois d’argent à l’étranger, offrent à Revolut une belle opportunité (…) Sept Singapouriens sur 10 sont ouverts à l’idée d’essayer des alternatives bancaires digitales, soit plus que la moyenne mondiale de 67%. Au Japon, l’adoption est plus faible avec 50% de la population, mais sur une tendance haussière. »

En France, Revolut revendique plus de 400 000 comptes ouverts depuis son lancement officiel en juillet 2017. Opérant avec un agrément britannique d’établissement de monnaie électronique, remis en cause par le Brexit, elle attend toujours un agrément bancaire européen demandé il y a un an.

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