Vous détenez des parts au sein d'une SCPI et souhaitez les revendre ? Prenez votre mal en patience... Cela peut prendre quelques semaines... Voire plusieurs mois. Découvrez ici pourquoi.
Vendre ses parts détenues au sein d'une société civile de placement immobilier (SCPI) peut prendre du temps. Un investisseur l'a appris à ses dépens.
« Le traitement d'une demande de retrait d'un associé de SCPI suppose, au préalable, que ce dernier fasse parvenir une demande complète et régulière à la société de gestion. Pour autant, même complète, en cas de détention directe par l'investisseur, la demande ne peut être exécutée que si le marché secondaire des parts le permet et peut donc ne pas être immédiate » a fait savoir le médiateur de l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans un avis le 1er février dernier, en réponse à un épargnant.
Investir en SCPI : en direct ou via l'assurance vie ?
Plus de 6 mois pour vendre ses parts de SCPI
Rappel des faits : un épargnant, détenant des parts au sein d'une SCPI, a effectué une demande de retrait. Le chargé de clientèle de sa banque lui aurait indiqué que les fonds lui seraient versés dans un délai de 3 semaines. L'épargnant n'ayant toujours pas reçu ses fonds, contacte au bout de plusieurs semaines la société de gestion, « qui lui aurait confirmé que sa demande de retrait était complète et régulière et qu'elle était bien enregistrée au registre des retraits, mais ne pourrait être exécutée avant au moins 6 mois, compte tenu des conditions actuelles de marché », explique l'AMF.
C'est alors qu'il contacte le médiateur afin d'obtenir le plus rapidement possible l'exécution de sa demande de rachat. « Compte-tenu du nombre important de parts en attente avant celles dont Monsieur G est porteur, la société de gestion m'a informée ne pouvoir ni garantir l'exécution du rachat lors de la prochaine compensation, ni s'engager sur une date d'exécution » explique le médiateur. Car, pour vendre ses parts détenues en direct, l'investisseur doit les faire racheter par un autre associé.
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En effet, « le retrait d'un associé est ainsi conditionné à l'existence d'une demande de souscription correspondante. Si la liquidité des parts est faible, il peut arriver que le nombre de demandes de souscription ne suffise pas à couvrir le nombre de demandes de retrait. Un associé souhaitant vendre ses parts peut donc être soumis à des délais de sortie d'une durée indéterminée s'il n'existe pas suffisamment d'acheteurs », rappelle l'AMF. Monsieur G devra donc prendre son mal en patience.
Investir dans des SCPI peut se faire en direct ou via une assurance vie. Si les performances et le choix sont beaucoup plus élevés pour un investissement en direct, il existe un réel problème de liquidité (la possibilité de vendre rapidement ses parts). Au sein d'une assurance vie au contraire, c'est l'assureur qui prend en charge la liquidité. Qu'il y ait un autre acheteur ou non, l'épargnant pourra rapidement récupérer ses fonds en cas de retrait.
