Le patron de BPCE François Pérol a rappelé mercredi que son groupe comptait maintenir sa présence auprès des collectivités locales, qui rencontrent des difficultés pour se financer, et ce malgré les normes réglementaires qui pénalisent cette activité de prêt.

BPCE compte maintenir ses encours de crédit aux collectivités, distribués en particulier par les Caisses d'Epargne et le Crédit Foncier, en dépit de « la disparition d'un acteur important » (Dexia, en cours de démantèlement, ndlr). Pour autant, « nous ne pouvons pas remplacer cet acteur », dont la part de marché avoisinait les 35-40%, a-t-il ajouté, alors que les normes réglementaires dites Bâle III pénalisent les financements de très long terme.

« Les collectivités locales sont nos clients historiques (...) nous ne pouvons pas exister sans nos clients historiques », a-t-il dit pour expliquer la stratégie de maintien adoptée par son groupe, qui couvre environ 20% du marché de collectivités. Mais il n'est « pas sûr que nous soyons capables (de maintenir nos encours, ndlr) ad vitam aeternam ». « Nous avons décidé d'augmenter nos marges », a également dit le président du directoire de BPCE, estimant que son groupe ne pouvait « plus faire semblant que le taux de financement est nul ».

Modes de financement alternatifs

Evoquant le « problème structurel » de financement auquel sont confrontées les collectivités locales, il a appelé à encourager les modes de financement alternatifs, tels que les émissions obligataires auprès des particuliers ou l'emprunt mutualisé de plusieurs collectivités locales auprès des marchés.

Le gouvernement a récemment annoncé qu'il allait débloquer une enveloppe de 2 à 5 milliards d'euros de prêts aux collectivités locales pour financer leurs investissements en 2012, en attendant que la banque des collectivités locales créée à partir des activités de Dexia en France soit sur pied.