La nouvelle brochure tarifaire du Crédit Agricole Île-de-France est entrée en vigueur depuis le 1er avril. Découvrez les principales hausses, dont certaines sont assez salées.

C'est de saison : comme chaque année à la même époque, le Crédit Agricole Île-de-France (Cadif) vient d'augmenter ses prix, à l'occasion de l'entrée en vigueur, le 1er avril, de sa nouvelle brochure tarifaire. Rappelons d'entrée que le Cadif figure dans notre top 10 des banques les moins chères pour un client aux besoins standards.

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De 2,38% à 3,26% d'augmentation pour les cartes bancaires

Parmi les produits dont le prix croît immanquablement chaque année figurent les cartes bancaires. Cette fois, les hausses vont de 2,38% pour les cartes classiques (Visa Classic et Mastercard Standard) à 3,26% pour les cartes haut de gamme (Visa Infinite et Mastercard World Elite).

Type de carte Ancien tarif
(par an)
Tarif depuis le 1er avril
(par an)
Hausse
Visa Classic et Mastercard Standard
(débit immédiat)
43€44,50€ +3,49%
Visa Classic et Mastercard Standard
(débit différé)
42€43€ +2,38%
Visa Premier et Mastercard Gold
(débit immédiat)
135€139€ +2,96%
Visa Premier et Mastercard Gold
(débit différé)
133€137€+3%
Visa Infinite et Mastercard Wold Elite
(débit différé)
307€317€+3,26%

Le coût de refabrication d'une carte, après une opposition ou une perte, est également en hausse de 3,08%, passant de 13€ à 13,40€. Seul le prix de la carte d'entrée de gamme, Mastercard Maestro, reste stable, à 37€ par an.

Le Crédit Agricole Île-de-France se situe ainsi au-dessus des hausses moyennes du marché relevées début 2024 par l'Observatoire des tarifs bancaires : +1,85% pour les cartes à débit immédiat et +1,90% pour celles à débit différé.

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Le guichet et les chèques pénalisés

Le Crédit Agricole renchérit aussi le prix du virement occasionnel lorsqu'il est effectué en agence : il passe de 3,50€ à 3,60€ (+2,86%). Rien d'original : toutes les banques ont entrepris de pénaliser les usagers qui effectuent des opérations au guichet. Le virement initié en ligne, lui, reste gratuit.

Autre usage pénalisé par le Cadif comme les autres bancaires : celui qui consiste à payer par chèque. A défaut de pouvoir faire payer le chéquier (c'est interdit par la réglementation), l'établissement francilien, comme d'autres, augmente des frais annexes, comme la mise en opposition, qui passe de 12,70€ à 13€ (+2,36%) ou le chèque de banque (+3,03%, de 13,20€ à 13,60€).

Le Crédit Agricole s'inscrit enfin dans une autre tendance détectée récemment par l'Observatoire des tarifs bancaires du CCSF : l'inflation sur les tarifs liés à la souscription d'un crédit immobilier. Les frais de dossier, à payer au moment de contracter un prêt, passent ainsi de 0,50% à 1% du montant emprunté, avec un minimum qui ne bouge pas (500 euros). Soit une hausse de 100% qui va toucher tous les prêts de 50 000 euros et plus.

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+3,5% pour les frais de traitement de succession

C'est une ligne tarifaire qui a tendance à crisper les usagers : celle qui consiste à faire payer le traitement des successions à la mort d'un client. Ces dernières années, certaines banques ont décidé de lever le pied sur cette ligne tarifaire, notamment en exonérant de frais les petites successions ou celles de clients mineurs.

Ce n'est pas le cas du Cadif qui, à l'inverse, augmente ces frais de traitement de 3,5% environ pour toutes les successions, même de petit montant : de 35€ à 36,20€, par exemple si les actifs sont inférieurs à 10 000€, de 600€ à 621€ s'ils dépassent 75 000€.

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