Chaque année, de nombreux particuliers sont victimes de fraude aux données bancaires. Selon une étude de la Fédération bancaire française, il arrive parfois aux Français de manquer de vigilance. Voici les mauvaises habitudes à éviter pour ne pas se faire avoir.

La fraude bancaire fait des ravages à l'image de cette arnaque aux prélèvements qui a fait de nombreuses victimes ces derniers jours. Dans ce contexte, la Fédération bancaire française (FBF) vient de publier une étude sur la protection des données bancaires. Et d'après elle, si les Français font globalement attention à leurs données bancaires et connaissent les bonnes pratiques, « il leur arrive parfois de manquer de vigilance qui les conduit à se mettre en danger ».

Dans cette enquête menée auprès de 4 005 personnes (1), 84% des sondés indiquent choisir un mot de passe spécifique pour leur compte en ligne, 71% consultent les consignes de sécurité de leur banque et 68% prennent contact avec leur banque en cas de doute. « Les Français ont acquis de bonnes pratiques en matière de protection de leurs données bancaires », estime la FBF.

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Campagne de sensibilisation nationale

Pour autant, celle-ci estime qu'ils adoptent parfois encore de mauvais réflexes : 45% des personnes interrogées ont ainsi déjà enregistré leurs coordonnées bancaires sur un site Internet pour de futurs achats, 32% se sont déjà connectés à leur service à distance à partir d'un SMS ou d'un mail, 32% ont déjà transmis leurs coordonnées bancaires par mail à un proche et 20% ont déjà envoyé leurs coordonnées bancaires à la suite à d'un mail reçu.

Afin d'alerter les Français sur la protection de leurs données bancaires, la FBF a d'ailleurs déployé depuis le 22 avril une campagne de sensibilisation nationale dans les médias.

« Ne jamais donner ses codes, mots de passe et identifiants bancaires, même à sa banque »

« Les bonnes pratiques concernant la sécurisation des données bancaires sont globalement intégrées par les Français. Pour autant, les tentatives de fraude sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus élaborées, notamment avec la fraude au faux conseiller. Afin de ne pas être victime de ces fraudes, un réflexe à adopter : ne jamais donner ses codes, mots de passe et identifiants bancaires, même à sa banque, qui ne les demandera jamais », souligne Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française.

Une arnaque au faux conseiller qui prend de l'ampleur et dont le préjudice dépasse souvent les 10 000 euros pour les victimes. Et le plus souvent, ces dernières se heurtent au refus de leur banque de les rembourser.

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(1) Etude « Les Français, leur banque, leurs attentes » de la Fédération bancaire française réalisée pour la 4e année avec l'IFOP auprès de 4 005 personnes âgées de 18 ans et plus sur les questions de sécurité des paiements et des données, menée en ligne du 6 au 15 décembre 2022.