Candidate au rachat de la banque de détail d’HSBC France, La Banque Postale pourrait décliner l’offre si elle ne met pas la main sur la clientèle d’entreprise de la filiale française d’HSBC.

Réseau bancaire de 290 agences aux 800 000 clients particuliers et 5 000 salariés cherche acquéreur : voilà en résumé l’offre qu’HSBC France a diffusée auprès des banques françaises. Une offre au succès plus que mitigé... D’après les informations relayées ces dernières semaines par la presse, deux banques seulement ont mordu à l’hameçon : la Société Générale et La Banque Postale. Mais la transaction est loin d'être bouclée.

Interrogé le 5 mars sur BFM TV, Rémy Weber, président de la banque de La Poste, a effectivement confirmé son intérêt pour acheter la banque de détail d’HSBC en France, mais pas à n’importe quel prix. Ou plutôt, pas sans mettre la main sur l’activité qui l’intéresse vraiment, à savoir les professionnels et les entreprises clientes d’HSBC France.

« Ce qui intéresse mon groupe, c'est de se développer encore plus rapidement – nous le faisons déjà beaucoup – dans la dimension patrimoniale du particulier […] et nous voulons aller plus vite sur le marché des entreprises », explique ainsi Rémy Weber. « Je ne suis pas candidat au rachat du réseau HSBC dans le périmètre qui est en vente aujourd'hui », poursuit le patron de La Banque Postale. Autrement dit, cette dernière, sans la clientèle des PME et des entreprises de taille intermédiaire, pourrait quitter la table des négociations. Quid de la Société Générale ? Pour l’heure, la banque rouge et noire reste discrète sur ses intentions.