Après Lombard Odier en octobre dernier, une nouvelle banque privée va taxer les dépôts de ses clients. Indice : sa maison-mère est domiciliée en Suisse…

Payer pour déposer son argent sur son compte bancaire devient une réalité en France. Mais, à ce stade, elle concerne uniquement les déposants très aisés, et surtout s’ils sont clients d’une banque d’origine suisse…

En effet, selon Les Echos, après Lombard Odier en octobre, une seconde banque privée suisse exerçant dans l’Hexagone a décidé de taxer les comptes bancaires de sa clientèle. Il s’agit d’UBS France. « Facturer les dépôts en cash devient une nécessité », explique au média économique Jean-Frédéric de Leusse, président du directoire d'UBS France.

En introduisant un taux d’intérêt négatif sur les avoirs de leurs clients, UBS, Lombard Odier mais comme d’autres établissements en Europe (dont Unicredit, Crédit Suisse et Volksbank Raiffeisenbank) répercutent ainsi la politique monétaire de la Banque centrale européenne. La BCE applique depuis juin 2014 une taxe sur les liquidités que lui confient les banques.

Toutefois, chez UBS France, tous les déposants ne seront pas concernés. Seuls ceux en gestion libre, n’ayant pas signé de mandat de gestion avec la banque, sont visés. En revanche, alors que sa maison-mère applique en Suisse un taux négatif à partir de 500 000 euros, UBS France n’a pas fixé de seuil. « C'est à la discrétion des banquiers, précise Jean-Frédéric de Leusse aux Echos. « Nous facturerons les dépôts après avoir laissé aux clients la possibilité d'investir, donc de manière effective au printemps prochain ». Cette politique entrerait en vigueur en avril 2020. Le taux d’intérêt reste inconnu.

En France, une troisième enseigne, Rothschild & Co, réfléchirait également à taxer les dépôts de ses clients de banque privée. C’est en tout cas ce que Les Echos rapportaient en septembre dernier.