La banque française Crédit Agricole a assuré jeudi ne faire l'objet « d'aucun grief » dans le cadre de l'enquête sur les manipulations du Libor, l'un des principaux taux de référence des prêts entre banques, rappelant qu'elle a répondu aux demandes d'information sur le sujet.

Selon le Financial Times de jeudi, les superviseurs bancaires se pencheraient actuellement sur les liens entre les traders de la banque britannique Barclays, à l'origine du scandale, et ceux de quatre autres banques européennes, dont Crédit Agricole.

Néanmoins, le quotidien financier précise que ces liens concernent l'Euribor, et non le Libor. L'Euribor est l'autre taux de référence des prêts entre banques, le marché interbancaire. Il a, pour l'instant, été épargné par le scandale qui touche Barclays, mais fait l'objet d'une enquête de la Commission européenne depuis octobre 2011.

Concernant le Libor, Crédit Agricole rappelle qu'il n'a intégré qu'en novembre 2010 le panel de banques participant à la fixation quotidienne de ce taux. Or, les manipulations reconnues par Barclays sont intervenues entre 2005 et 2009. L'établissement français souligne également « qu'il a répondu aux demandes d'information des diverses autorités, comme il le fait de coutume » et « qu'il ne fait l'objet d'aucun grief ».