Selon une étude de l'institut OpinionWay (*) pour Sofinco (groupe Crédit Agricole), les Français dépensent en moyenne 616 euros par mois, hors charges, pour se loger, soit 23% de leur revenu. De fortes disparités existent toutefois entre locataires et propriétaires.

Si les locataires dépensent 35% de leur revenu (soit 520 euros en moyenne) pour leur logement, le taux d'effort moyen chute à 15% (780 euros) pour les propriétaires. Toutefois, il monte à 32% pour les seuls primo-accédants. Un tiers des Français juge d'ailleurs que la part de revenu consacrée au logement est « trop importante », une proportion qui monte à 45% pour les locataires.

Si moins d'un tiers (29%) des personnes interrogées admettent avoir des difficultés à payer leur loyer ou à rembourser leur crédit immobilier, ce sont encore les locataires qui sont les plus touchés par cette situation (46%). Ce taux grimpe fortement (à 63%) pour les foyers où le logement ponctionne plus du tiers des revenus, qu'ils soient locataires ou propriétaires.

Arbitrages contraints

« Une majorité de locataires ressentent l'impact du budget alloué au logement sur leur consommation » et sont contraints à des arbitrages, indique l'étude. Presque deux-tiers des locataires, contre un tiers des propriétaires, affirment que leur budget pour le logement a des conséquences sur leurs dépenses alimentaires et d'habillement. Ils sont 56% (32% chez les propriétaires) à devoir arbitrer entre dépenses de logement et de santé et 70% (43% pour les propriétaires) à le faire avec leurs projets de vacances.

Chez les personnes désirant louer un logement, le prix des loyers constitue le principal obstacle (76%) avant les garanties demandées ou l'absence d'offre répondant aux critères souhaités (34% pour les deux). Pour celles qui cherchent à acheter, le montant du remboursement est la première inquiétude (40%) avant la difficulté à revendre le bien (26%). L'obtention du crédit est en revanche peu mentionnée (14%).

Selon une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2010, en métropole, un ménage sur deux consacrait au moins 18,5% de ses revenus pour se loger.

(*) Etude réalisée sur un échantillon de 957 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.