Un nouveau round de négociations après neuf jours de conflit social sur les salaires au Crédit Mutuel Arkea (Bretagne, Sud Ouest, Massif Central) s'est soldé par un échec jeudi, les dernières propositions de la direction ayant été rejetées par les grévistes, a annoncé l'intersyndicale.

Dans une note diffusée jeudi aux salariés, la direction estime avoir répondu « à une part importante des revendications », en proposant notamment un salaire minimum de 24.000 euros brut, l'augmentation du chèque déjeuner, et le versement d'une prime de 1.000 euros pour tous, donc 500 versés immédiatement.

Ces propositions ont été jugées insatisfaisantes par les syndicats, qui réclament une augmentation indiciaire. Initialement fixée à 60 points pour tous, soit environ 150 euros par mois, cette demande avait été modulée jeudi par les syndicats de façon dégressive en fonction des revenus des salariés. « Malheureusement, la direction refuse toujours de venir sur le terrain des points, les salariés sont énervés, ils estiment qu'on se moque d'eux », a indiqué à l'AFP Romain Gergaud, délégué CFDT.

Une nouvelle assemblée générale est prévue vendredi matin devant le siège du groupe au Relecq-Kerhuon, près de Brest.

Selon l'intersyndicale, le conflit est suivi quotidiennement par 40 à 70% des salariés du groupe. Jeudi, la direction a annoncé 29% de grévistes. « Un des déclencheurs de la grève a été la publication des salaires de nos dirigeants: il y avait quelque chose de déplacé dans un réseau mutualiste, on a peut-être eu le mérite d'agir face à ces dérives, alors que beaucoup en parlent et que peu agissent », a précisé M. Gergaud.