Un conflit social dure depuis mardi au Crédit mutuel-Arkéa (Bretagne, Sud-Ouest et Massif Central) avec un taux de grévistes qui était vendredi de 24,93% selon la direction et touche principalement les agences bretonnes, a-t-on appris vendredi auprès de la direction et des syndicats.

« On réclame une augmentation salariale uniforme, pour tout le monde, parce qu'on a observé que nos dirigeants se sont octroyés des augmentations en moyenne de 30% », a expliqué Pierre Jubil de la CFDT pour l'intersyndicale. « On a déclenché une demande de revendications. La direction veut sortir des pratiques anciennes d'augmentation collective pour entrer dans un système plus libéral, avec des augmentations variables en fonction des résultats, et ça, on n'est pas d'accord ».

Les syndicats considèrent de plus que le groupe bancaire s'éloigne des principes mutualistes qui le régissent depuis son origine.

Un salarié sur quatre en grève

La direction a de son côté envoyé vendredi en fin de matinée une « note interne » aux salariés en réponse aux revendications syndicales. Elle y explique que les syndicats réclament notamment « une augmentation de 60 points pour tous » (soit 2.217 euros annuels bruts) et d'autres revendications qui « coûteraient 25 millions d'euros par an à l'entreprise », soit « près de 9% du résultat de l'ensemble du groupe ».

La direction propose dans cette note « de travailler sur une revalorisation soit des salaires les plus bas, soit des catégories qui seraient à un niveau inférieur à celui du marché ». Selon la direction le taux de grévistes était vendredi de 24,93% (contre 25,86% jeudi) et 18% des agences de la banque étaient fermées vendredi (contre 15% jeudi) mais « toutes les agences du sud-ouest et du Massif central sont ouvertes ».

La mobilisation est importante sur les quatre départements bretons « et plus particulièrement sur le Finistère », où se trouve le siège de la banque qui emploie plus de 8.000 personnes. Il n'y a pas de gréviste recensé dans le Massif central mais dans le sud-ouest la direction a comptabilisé vendredi 10% de grévistes (contre 9% jeudi).