Après une semaine de conflit social au Crédit mutuel-Arkea (Bretagne, Sud-Ouest, Massif Central), une nouvelle réunion de négociation s'est soldée par un échec, ont annoncé mardi la direction et les syndicats.

Mardi matin, plus d'un millier de salariés selon la CFDT, ont participé à une assemblée générale au siège du groupe au Relecq-Kerhuon, près de Brest et reconduit le mouvement jusqu'à mercredi.

Prime de 300 euros

Dans une note diffusée mardi aux salariés, Ronan Le Moal, directeur général du Crédit Mutuel-Arkea a indiqué que plusieurs propositions avaient été rejetées mardi par les délégués syndicaux, notamment « une prime de 300 euros pour tous » sous forme d'un supplément d'intéressement, et le « versement exceptionnel d'un abondement au plan d'épargne de 300 euros ».

Samedi, la direction avait également proposé « un seuil minimum de rémunération de 24.000 euros brut annuels ». L'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SNB, UNSA) réclame notamment une augmentation uniforme de 60 points pour tous les salariés, soit environ 150 euros brut mensuels.

« Une des propositions, celle du plan d'épargne, répond partiellement à nos demandes, mais nous réclamons 500 euros », a indiqué à l'AFP Pierre Jubil, délégué CFDT. « Toutefois, la direction refuse de venir sur le terrain des 60 points, ce qui est le plus important pour nous », a ajouté M. Jubil.

Le conflit, qui porte principalement sur des revendications salariales, touche surtout les agences bretonnes. Selon le syndicaliste, entre 50 et 60 % des salariés bretons ont participé mardi à la grève. La CFDT annonçait 70 % d'agences fermées dans le Finistère, 50% dans les Côtes d'Armor.

Coté direction, les chiffres concernant le taux de grévistes et le nombre d'agences fermées n'étaient pas disponibles mardi soir. Une nouvelle assemblée générale est prévue mercredi matin au siège de la banque.