De source judiciaire, la cour d'appel de Paris s'est opposée à l'ouverture d'une enquête sur la nomination de l'ancien conseiller de l'Elysée, François Pérol, à la tête du groupe Banque populaire-Caisse d'Epargne.

La justice avait été saisie par deux syndicats du groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d'Epargne) qui ont porté plainte pour « prise illégal d'intérêt » à la suite de cette nomination. Conseiller du chef de l'Etat, dont il fut le directeur de cabinet adjoint au ministère des Finances, François Pérol a pris part aux négociations sur la fusion des deux banques avant d'en prendre les rênes.

Le parquet de Paris avait décidé dans un premier temps de classer les plaintes, estimant que le rôle de Pérol était d'informer le président de la République, mais « n'était pas une autorité publique compétente pour intervenir dans le dossier ». Saisi de l'affaire par une constitution de partie civile, le juge d'instruction Roger Le Loire avait en revanche estimé que les conditions pour l'ouverture d'une information judiciaire étaient réunies.

C'est contre cette décision que le parquet de Paris a fait appel. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris est allée jeudi dans le même sens, estimant qu'il n'y avait pas matière à enquêter. Les plaignants ont cinq jours pour se pourvoir éventuellement en cassation.