Le syndicat SUD a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation après la décision la veille de la cour d'appel de ne pas enquêter sur la nomination de l'ex-secrétaire général adjoint à l'Elysée François Pérol à la tête de la Banque populaire-Caisse d'Epargne (BPCE).

« SUD BPCE va se pourvoir en cassation contre la décision de la Cour d'appel de Paris du 3 mars 2011 », a indiqué le syndicat dans un communiqué, se disant convaincu « qu'il y a bien prise illégale d'intérêts dans cette affaire ».

Depuis sa nomination en février 2009 à la tête de la Caisse d'Epargne pour mettre en place la fusion avec la Banque populaire et donner naissance au deuxième groupe bancaire français, François Pérol, 47 ans, est la cible d'une polémique et de multiples plaintes. Les syndicats, comme les partis d'opposition, estiment que, responsable à l'Elysée des dossiers économiques et industriels de 2007 à 2009, il a, à ce titre, joué un rôle essentiel dans la fusion.

La cour d'appel, qui examinait une plainte de SUD et de la CGT pour « prise illégale d'intérêts », a estimé jeudi que « les faits dénoncés n'ont pas été commis ». Selon la cour, aucun des « actes » de M. Pérol comme conseiller de l'Elysée « ne permet de caractériser l'infraction de prise illégale d'interêt ».