Après BNP-Paribas, la Société Générale, le Crédit Mutuel et Banque Populaire-Caisse d'Epargne (BPCE), le Crédit Agricole a annoncé hier qu'il s'apprêtait à rembourser à l'État les 3 milliards d'euros perçus en décembre 2008 pour faire face à la crise.

Ce remboursement, qui interviendra le 27 octobre prochain, ne nécessitera pas d'augmentation de capital, contrairement à l'option prise par BNP-Paribas ou la Société Générale. Il sera financé grâce à l'émission de titres super subordonnées (obligations à durée indéterminée).

L'intégralité des 3 milliards d'euros de dette du Crédit Agricole est concernée. Parmi les cinq banques à avoir bénéficié de l'aide de l'État, seule la BPCE, la plus endettée (à hauteur de 7 milliards d'euros) a différé une partie (3 milliards d'euros) de son remboursement.

Comme les autres, le Crédit Agricole profite d'un marché actuellement très bien orienté pour solder rapidement sa dette. A l'ouverture, ce matin, de la Bourse de Paris, le titre du groupe n'a d'ailleurs pas tardé à partir à la hausse, à + 2,46%.

A titre d'exemple, l'augmentation de capital de BNP Paribas, qui a pris fin mardi, a rencontré selon les analystes un franc succès, la demande pour les nouveaux titres ayant très largement dépassé les montants offerts.

Pour mémoire, l'Etat avait, en décembre 2008 et en janvier 2009, débloqué deux enveloppes successives d'aides aux cinq principales banques françaises. Au total, 19,7 milliards d'euros qui devraient lui rapporter 1,4 milliard d'euros brut en intérêts.