La Banque Populaire et la Caisse d’Épargne sont désormais d’accord sur les modalités de leur fusion qui sera complètement finalisée dans les semaines à venir. Le nouvel ensemble, la BPCE, va s’adjuger la 3ème position française. 120.000 collaborateurs et 7.700 agences au service de 34 millions de clients.

La fusion concerne les organes centraux, Natixis et différentes filiales comme Océor ou CNP Assurances, mais, ne comprend pas les réseaux commerciaux qui resteront séparés. Et faute de pouvoir les valoriser, les filiales immobilières, Netixy, Crédit Foncier ou Foncia, seront laissées temporairement à l’écart.

Les deux banques ont bénéficié de prêts de l’état, pour 4 milliards d’euros, qui ont été versés pour partie à leur filiale commune Natixis. Une fois la fusion finalisée, la nouvelle entité BPCE mettra sur le marché 3 milliards d’euros d’actions sans droit de vote qui seront souscrites par l’Etat et qui pourra contrôler jusqu’à 20% du capital.

Un directoire de 5 membres et un conseil d’administration comptant 18 personnes assurera le gouvernement de la nouvelle entité. Ce sera monsieur François Pérol, ancien secrétaire général de l’Elysée, et qui a piloté la fusion, qui prendra la présidence du directoire. Dans un premier temps, et pour une période de 2 ans, la présidence du conseil de surveillance sera assuré par monsieur Philippe Dupont, patron de la Banque Populaire, qui passera les rênes au bout de ce délai à une personnalité issue de la Caisse d’Epargne.

La nouvelle banque ainsi créée occupera la 3ème position derrière le Crédit Agricole et la Banque Postale. Forte de 7.700 agences, qui conserveront chacune leur enseigne actuelle, elle emploiera 120.000 collaborateurs dont une majorité de 106.000 sera basée en France et 1.600 personnes seront rattachées à l’organe central. Ils serviront 34 millions de clients, soit 5 millions de plus que la Banque Postale (29 millions) et 8 millions de plus que le Crédit Agricole (26 millions). Le total des dépôts de la clientèle avoisinait fin 2008 les 367 milliards d’euros à la Caisse d’Épargne et 113,5 milliards à la Banque Populaire. Le rapprochement de ces fonds de dépôt représente 22% des sommes déposées dans l’ensemble des banques françaises.

A noter qu’aucune des 2 banques n’est cotée en bourse, et si leur filiale commune Natixis l’est, son cours qui était de 19,55 € à son introduction fin 2006 n’est aujourd’hui plus que d’1 euro.