Crédit Agricole, BNP Paribas ou encore Société Générale ne seraient plus sur les rangs pour reprendre Orange Bank. La filiale bancaire de l'opérateur téléphonique Orange a encore perdu 200 millions d'euros en 2022. les pertes cumulées atteignent le milliard d'euros depuis le lancement de la banque en ligne en 2017.

Le ciel s'assombrit encore un peu plus pour Orange Bank, qui revendique 2,6 millions de clients en France et en Espagne. La banque en ligne a enregistré une perte record de 200 millions d'euros en 2022. Depuis son lancement en 2017, les pertes cumulées atteignent ainsi le milliard d'euros.

Dans ce contexte, Les Echos révélaient en octobre dernier qu'Orange, actionnaire unique de la banque mobile, avait demandé à la banque Lazard de l'accompagner pour trouver un repreneur ou un partenaire prêt à poursuivre l'aventure à ses côtés. Vente d'Orange Bank, cession minoritaire, partenariat technique ou commercial... Tous les scénarios étaient à l'étude.

Jusqu'ici, trois des principaux groupes bancaires français semblaient s'intéresser au dossier. Mais finalement, ni Crédit Agricole, ni BNP Paribas, ni même Société Générale n'ont donner suite, selon une information des Echos publiée ce mercredi. Parmi les candidats également pressentis, la banque espagnole Santander a, elle aussi, décidé de ne pas aller plus loin.

Une vente d'Orange Bank avec en plus un gros chèque ?

Reste à l'heure actuelle un possible acquéreur : Cerberus, un fond américain qui détient notamment en France My Money Group, établissement de crédit spécialisé, et qui doit aussi reprendre la banque de détail d'HSBC en France, d'ici la fin 2023, en échange d'un chèque de 1,6 milliard d'euros.

« Seul le fonds américain Cerberus devrait ainsi formellement répondre présent à brève échéance pour reprendre 100% de la banque et ses 900 salariés, rapportent des sources. Une offre qui pourrait intervenir ce mercredi - date butoir officielle du processus de vente - ou d'ici à la fin de la semaine, signe de la faible pression concurrentielle sur le dossier », soulignent ainsi Les Echos.

Et le quotidien de poursuivre : « C'est donc un nouveau scénario à la HSBC qui pourrait se profiler, avec ses désistements en série et le champ laissé libre à Cerberus. Et une nouvelle fois, un chèque à la charge du vendeur. Le fonds d'investissement compterait sur le transfert du capital de la banque et le financement de plusieurs années de pertes par Orange, soit un montant compris entre 500 millions et un milliard d'euros, selon des sources. »

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