La Financière de garantie, la société qui se cache derrière Swoon, vient d'être placée en redressement judiciaire. Une mauvaise nouvelle pour les ex-clients de la fintech qui attendent de récupérer leur argent.

Swoon. C'est sous ce nom qu'une jeune société lilloise a commercialisé, à partir de 2018, un placement particulièrement attractif, affichant une rémunération de 3% brut. Un produit présenté comme un « livret », sous-entendu sans risque. Des centaines d'épargnants profitent de l'aubaine et décident de lui confier leurs liquidités. La plupart d'entre eux ne sont pas conscients que le placement proposé par Swoon, loin de garantir le capital placé, l'expose au contraire à des risques. La fintech utilise en effet l'argent récolté pour financer des PME n'ayant pas accès au crédit bancaire classique.

Quatre ans plus tard, ils sont nombreux à regretter ce choix. Swoon, en effet, a mis la clé sous la porte en août 2021. Sans être capable restituer l'argent déposé à l'ensemble de ses ex-clients. A l'époque, Quentin Haddouche, le président-fondateur de Swoon, demandait du temps et tentait de rassurer en expliquant que la Financière de garantie, la société qui commercialisait le service Swoon, « [existait] toujours » et avait vocation à « continuer sa route une fois que cette histoire sera terminée ».

Swoon : face au vent de panique, le patron de la fintech s'explique

La mauvaise nouvelle est tombée le 28 mars dernier. C'est à cette date, en effet, que la Financière de garantie a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille, douchant un peu plus l'espoir d'un remboursement. Un scénario que certaines victimes avaient anticipé : 48 d'entre elles se sont fédérés, dans le cadre d'une procédure en recours collectif. Elles espèrent désormais être reconnu comme créancier par le tribunal de commerce de Lille, qui doit rendre sa décision le 15 avril prochain. Une plainte contre X, pour « escroquerie » et 8 autres chefs d'accusation, a également été déposée auprès du parquet national financier.