Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale et sa filiale, le CIC, figurent parmi les enseignes bancaires les plus en retard sur les canaux numériques et semblent prioriser la relation en agence. A l’inverse de BNP Paribas, en passe de rattraper les néobanques.

+4 places en un an et une deuxième place devant N26 et Boursorama : BNP Paribas se distingue dans le classement 2019 des meilleures propositions digitales. Cette étude récurrente, réalisée par D-Rating, détaille et compare, à partir de plus de 400 indicateurs, le niveau de « digitalisation » d’une vingtaine d’enseignes (banques traditionnelles, banques en ligne, néobanques). Comme en 2018, c’est Orange Bank qui domine le classement général.

Le classement 2019 D-Rating des meilleures propositions digitales

  1. Orange Bank (-)
  2. BNP Paribas (+4)
  3. N26 (-1)
  4. Boursorama Banque (-1)
  5. Hello bank ! (+2)

A consulter : le comparatif des offres de banque en ligne

L’écart avec les néobanques se réduit

BNP Paribas doit sa belle progression à l’ajout d’un nouveau canal numérique de contact avec ses clients : un « chat » en l’occurrence. A l’inverse, N26 est sanctionnée pour l’indisponibilité - momentanée ? - de certains de ses canaux de communication : la néobanque allemande semble ne plus répondre ni sur Facebook, ni sur Twitter, ni même sur le formulaire de contact présent sur son site web.

Plus généralement, D-Rating constate un resserrement des écarts entre les enseignes, et notamment entre néobanques et banques traditionnelles. Certes, les premières conservent un peu d’avance en matière de parcours clients, en particulier à l’ouverture de compte. Les secondes, toutefois, se rattrapent par l’enrichissement constant des fonctionnalités digitales proposées à leurs clients. Parmi les enseignes qui ont le plus progressé dans le domaine, D-Rating distingue Nickel (grâce à son nouveau parcours d’ouverture de compte en ligne), le Crédit du Nord ou encore le CIC.

Le choix de l’agence ?

Malgré leurs progrès, ces deux dernières figurent encore parmi les enseignes les moins « digitalisées » du marché français. C’est aussi le cas d’un poids lourd, le Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Trois enseignes qui ont en commun d’afficher du retard en matière d’acquisition de nouveaux clients sur les canaux numériques : chez elles, l’ouverture en ligne d’un compte courant ou la souscription à distance d’un crédit immobilier restent à perfectionner. A moins qu’il ne s’agisse d’un choix : celui de prioriser la relation en agence.